Clelia Bonassera : Nos chargés de recrutement ont en effet participé à une quinzaine d’événements en France, comme chaque année depuis cinq ans, parce que nous voulons éveiller les consciences sur la question du handicap, et échanger à propos de bonnes pratiques d’intégration. Nous embauchons de plus en plus de personnes handicapées (+ 48 % de 2016 à 2017, par exemple), sans faire de distinction de candidats à l’entrée. Nous recrutons sur les compétences.
C.B. : L’alternance est la voie royale de l’intégration. Elle apporte aux personnes handicapées un accès facilité à l’entreprise et une connaissance de ses structures. C’est aussi un moyen de lutter contre la méconnaissance du handicap des autres salariés. Jean-Luc, l’un de nos conducteurs de plateau-grue, par exemple, qui souhaitait évoluer, a pu le faire en participant à l’opération « 1 Jour, 1 Métier en action* ». Il a accueilli un candidat handicapé pendant deux jours à ses côtés, lui a expliqué le fonctionnement du véhicule, les consignes de sécurité, etc. La satisfaction était réelle pour chacun d’eux.
C.B. : Cela peut aussi prendre la forme d’une mise en situation en milieu professionnel, mais ce n’est pas systématique. Nous recrutons en collaborant avec de très nombreux partenaires (Pôle emploi, Opca, écoles de conduite, associations d’insertion, etc.), en traitant les candidats handicapés comme les autres, sauf à faire des adaptations éventuelles de postes de travail. Handicapées ou non, les personnes en contrat de professionnalisation peuvent ainsi accéder au titre professionnel, et la majorité d’entre elles sont ensuite recrutées en CDI.
* organisée par l’Agefiph