Sans vouloir survendre le gaz, le buzz sur la hausse du prix du pétrole nous a amenés à refaire un point sur ce carburant. Si certains transporteurs sont montés très vite au créneau face au risque d’envolée de leur deuxième poste de coût d’exploitation, le transport de marchandises peut au moins se tourner vers une source d’énergie alternative et moins confidentielle que par le passé. Par ailleurs, même si tous les constructeurs n’ont pas franchi le pas (voir notre dossier sur le GNV), il n’en reste pas moins que la plupart d’entre eux a désormais une gamme gaz dans leur offre. Mais, surtout, les transporteurs sont de moins en moins hésitants avant de passer à l’acte d’achat qui reste coûteux. Donc, hormis les contraintes réglementaires liées à la protection de l’environnement et, notamment, de la qualité de l’air, quels sont les autres arguments en faveur du gaz ? Une fiscalité avantageuse par rapport au diesel semble être prioritaire, même si le gaz n’est pas soumis aux mêmes fluctuations que le pétrole. Le gazole est, cependant, attaqué de toutes parts après avoir été grandement plébiscité. Son avantage fiscal par rapport à l’essence est voué à disparaître d’ici à 2022. Cela dit, il manque au TRM un indice officiel sur lequel se baser. Ce qui viendra peut-être avec la « prolifération » de véhicules au GNV. En tout cas, le CNR y travaille et pourrait faire ses premières propositions l’année prochaine. Enfin, le fléau du vol de carburant pourrait être un autre argument en faveur du gaz.
Éditorial