Premières portes ouvertes : un vrai succès !

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Le 6 octobre, les Transports Bray, situés à Méricourt, dans le Pas-de-Calais, ont ouvert leurs portes au grand public. Objectif : redorer le blason d’un métier souvent dévalorisé et pourquoi pas, faire naître des vocations.

Heureusement, le soleil était de la partie. Avec plus de 400 visiteurs au cours de la journée, le stand « Travailler chez Bray » n’a pas désempli. « En une heure, nous avons récolté une vingtaine de CV », se réjouit Sébastien Kurek, gestionnaire ressources humaines, posté derrière la table. Dans la file d’attente, Emmanuel Fresier accueille les candidats, qui ont tous lu, vu ou entendu que les Transports Bray embauchent. « Nous recrutons avec ou sans permis. Moi-même, j’ai été conducteur pendant seize ans. J’ai passé les permis avec les Transports Bray et je vais prochainement devenir formateur », commente Emmanuel.

Le programme et les animations de la journée, supervisés par Caroline Damageux, responsable QHSE, ont attiré les foules : désincarcération de voiture avec les sapeurs-pompiers, vraie voiture tonneau, simulateur de conduite en deux roues, pistes ludiques sensibilisantes aux effets de l’alcool et des stupéfiants mis en place avec la préfecture, stand police et gendarmerie, conférence sur « comment rebondir » d’un champion en fauteuil roulant (Axel Allétru, 12 fois champion de France de natation handisport), grand espace de jeux pour enfants, buvette et baraque à frites, et, naturellement, stand sur l’histoire de l’entreprise en photos et le savoir-faire Bray (spécialités grande hauteur et déchets, notamment).

Parmi les partenaires professionnels, les pneus Continental ; le formateur Aftral, avec un véhicule six places pour les baptêmes en camion (recettes versées à une association) ; Grill O’Bois, dont la publicité s’affiche sur certaines bâches ; le Centre des jeunes dirigeants ? ; la FNTR, et aussi les sociétés MAN et DAF. Au pied de son camion, Anthony a le sourire. Et aussi la tchatche. C’est avec un grand enthousiasme qu’il invite Kevin, venu avec sa femme « jeter un œil », à monter dans la cabine flambant neuve. Anthony discutera quasiment vingt minutes avec ce « licencié économique » de Pocheco, une entreprise « modèle » fabriquant des enveloppes en papier, qui s’est finalement séparée de la moitié de ses effectifs… Sa première impression en descendant de la cabine ? « Ça me plairait bien d’être conducteur. L’usine, c’est physique et ça ne paie pas, pointe Kevin. Le métier de conducteur m’attire. Ici, les camions ont l’air d’être neufs, et les dirigeants savent apparemment motiver leurs salariés. »

Lors de son discours de fin de matinée, David Bray, le fils de Dominique Bray, n’a pas manqué de rappeler que la scène sur laquelle il se trouve est en fait un semi-remorque « qu’on exploite même le samedi ». « Notre métier, c’est de proposer des emplacements dans nos camions. Nos métiers sont multiples. Il y a la conduite, bien sûr, et aussi l’administration, la comptabilité, la mécanique, la logistique, au sein de notre deuxième société Deltalog à Lens », énumère David Bray. « Pour qui travaillons-nous ? Notre premier client est Leroy Merlin, qui pèse 10 % de notre chiffre d’affaires. Cela représente huit à dix camions par jour, même le samedi. Nous livrons également pour Carrefour, Intermarché, Lidl, Aldi, Auchan, Electro Dépôt, Cora, Match, Boulanger… Si vous achetez des pâtes Panzani dans les Hauts-de-France, sachez qu’elles ont été transportées par un camion Bray », assure-t-il.

Pour lui, ces portes ouvertes sont l’occasion de faire découvrir « les Transports Bray et aussi l’ensemble des métiers de notre filière de transport routier de marchandises », poursuit le jeune dirigeant en rappelant les valeurs familiales de l’entreprise (épanouissement, innovation, proximité, confiance et engagement).

À ses côtés, son père, Dominique, et Patrick, son oncle, savent que le chemin a été sinueux pour en arriver là. « L’histoire des Transports Bray a commencé il y a soixante-dix ans. Soixante-dix ans de travail, résume Dominique Bray, avec une pointe d’émotion dans la voix. Ce que j’ai appris, c’est qu’il ne faut jamais baisser la garde. » Le patriache peut prendre sa retraite l’esprit tranquille. Non seulement 2018 est l’année des premières portes ouvertes, mais c’est aussi l’année de la fin du redressement judiciaire.

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