DAVID SAGNARD : La profession est en alerte sur le Brexit. Il y a beaucoup d’incertitude dans le secteur du transport routier. L’absence d’accord nous fait craindre des blocages. S’il arrivait que nous ne puissions plus circuler librement vers la Grande-Bretagne, les conséquences économiques s’avéreraient désastreuses pour les transporteurs qui traversent la Manche. Par exemple, mon entreprise, les transports Carpentier, risquerait de fermer car 30 % de son activité est tournée vers la Grande-Bretagne. Les pouvoirs publics ont donc intérêt à ce que les choses se passent bien.
D.S. : 17 % seulement du flux vers la Grande-Bretagne est suffisamment équipé pour subir un traitement informatique. Pour envisager la numérisation totale des contrôles, il conviendrait d’aider les transporteurs à se numériser. À défaut, le lourd investissement que cela représente se répercutera sur le consommateur final. Même si le ministre, Gérald Darmanin, a relevé l’importance du transport routier dans l’économie de la Région, les mesures à prendre pour fluidifier le flux en termes d’équipements et d’infrastructures deviennent très urgentes.
D.S. : À la FNTR, nous ne cessons d’informer sur les conséquences du Brexit et nous participons à toutes les discussions des parties prenantes sur ce sujet pour faire valoir le point de vue des transporteurs. Si aucun accord n’est signé d’ici au 19 mars, nous devons agir par nous-mêmes, notamment en créant un centre de transit à Calais. Nous invitons également les chargeurs à se mobiliser.