La région se dote d’un Geiq transport

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Un Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) spécifique au transport vient d’être créé en Bourgogne-Franche-Comté, sous l’égide de la délégation régionale de la FNTR. Seize entreprises, de toutes tailles, y adhèrent déjà.

Évoquée dès 2011, la possibilité de créer un Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) n’avait pas été concrétisée en Bourgogne-Franche-Comté. « Mais les difficultés de recrutement sont devenues plus aiguës, c’est pourquoi nous le faisons à présent », explique Philippe de Monteix, délégué régional de la FNTR, à la manœuvre pour ce projet. Une assemblée constitutive a eu lieu le 25 avril dernier et le groupement est en cours de labellisation par la fédération nationale des Geiq. Il réunit 16 entreprises, des groupes Alainé et Cordier jusqu’à des PME de 10 à 25 salariés. Onze sont représentées au conseil d’administration. « Nous sommes tous affiliés à la FNTR, mais le Geiq est ouvert à tout transporteur », assure Mathieu Bernard, dirigeant des Transports Pensier (25 personnes), élu président. « Qu’une PME prenne l’importance de ce projet montrera à toutes les autres qu’on peut avoir un rôle fédérateur, formateur et innovant », commente celui-ci. C’est l’opération Tremplin, lancée en 2017 par la fédération, qui a révélé l’ampleur des besoins, avec 700 offres d’emploi déposées par des transporteurs de la région sur la plateforme dédiée, dont 500 pour des activités de conduite de porteurs et véhicules articulés. « Si nous savions par avance que ce nombre allait être conséquent, commente Philippe de Monteix, nous avons en revanche été étonnés de voir que, contrairement à d’habitude, les entreprises arrivaient à se projeter sur 2018 et même 2019. Cela montrait bien l’augmentation de leurs besoins et l’ampleur du renouvellement nécessaire. »

Une qualification « véhicules articulés »

À ce constat s’est ajoutée l’opportunité de recruter une personne connaissant parfaitement les rouages de la formation professionnelle et de son financement : Isabelle Boucoiran-Beffy, ancienne responsable de formation à Pôle emploi puis déléguée régionale de l’OPCA TS, qui préparait un master RH. C’est dans le cadre de la période obligatoire en entreprise de ce cursus qu’elle a réalisé l’étude de faisabilité du Geiq. Et aujourd’hui, elle en prend la direction. Aidé par les supports méthodologiques de la fédération nationale des Geiq et par les conseils de ceux de la Loire, du Limousin et d’Auvergne, le nouveau groupement va faire entrer des candidats en formation dès fin juillet. « Cela a été rendu possible par le grand nombre de POEC* que nous avons initiées dès fin 2017 avec les entreprises, explique Philippe de Monteix. Plus de 60 personnes ont pu entrer dans ce parcours. Parmi elles, 25 vont signer un contrat de professionnalisation avec le Geiq entre juillet et fin septembre. » Elles prépareront un titre professionnel véhicules articulés, principale demande des employeurs. En 2019, le Geiq table sur une trentaine d’autres personnes. Tous ces candidats au TRM sont parfois éloignés de l’emploi ou en reconversion (un pâtissier, une coiffeuse…), mais l’intérêt du Geiq est, non seulement de les qualifier, mais aussi de les accompagner pour lever tout obstacle à l’emploi (mobilité, logement…).

* Préparations opérationnelles à l’emploi collectives

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