Séminaire sous le signe de l’unité

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Les 31 mai et 1er juin se sont tenus les rendez-vous de La Chaîne logistique du froid, une organisation qui regroupe les acteurs du « frigo » que sont l’UNTF (transporteurs), l’USNEF (entrepôts) et Transfrigoroute (technique et transport). L’occasion pour les participants d’aborder des sujets d’actualité comme la digitalisation, les contraintes de la logistique urbaine ou la dématérialisation des documents de transport.

En ouverture de ce séminaire, une fois passé le mot d’accueil de Jean-Eudes Tesson, président de La Chaîne logistique du froid, Jérôme Libeskind est venu planter le décor de l’évolution galopante des besoins en logistique urbaine dans les agglomérations. Un sujet de tout premier plan face au boom des livraisons de denrées alimentaires en B2C mais également en B2B. L’animateur de Logicités n’a pas hésité à parler de « livraisons à domicile intrusives ». « On entre dans l’espace privatif des gens pour livrer dans les frigos ou les placards grâce à l’utilisation de clés numériques à usage unique. » Une vision légèrement prospective, mais pas seulement, si l’on en croit les expériences en cours dans un pays comme la Finlande. « Les maisons du futur seront construites avec des sas », pense le spécialiste de la logistique urbaine. En attendant, le concept de point relais a de beaux jours devant lui. Les projets de création de nouvelles unités et de microdépôts sont légion chez les acteurs du colis. Damien Bon (Stuart) pense que le consommateur devra s’acquitter d’un supplément s’il ne souhaite pas avoir recours au point relais. De son côté, Stéphane Tuot (Franprix) croit savoir qu’il sera « nécessaire de contractualiser les schémas de flux. C’est l’enjeu pour les transporteurs s’ils ne veulent pas devenir de simples exécutants ».

Protection des données

À l’heure où le RGPD (règlement général sur la protection des données) vient poser un cadre législatif à la circulation des données, la protection des données demeure un sujet de préoccupation pour les transporteurs au regard de l’émergence des plateformes numériques types Chronotruck, Fretlink ou Everoad dans l’organisation des flux de transport. Et puis, machine à faire baisser les prix, les plateformes ? La question a été posée sur la scène du séminaire. Il n’y a pas matière à s’inquiéter, selon Stéphane Tuot : « Derrière une donnée, il faut une analyse. Celle-ci est très compliquée. Il faut savoir l’exploiter. » Pour Didier Scellier (PTV Group, éditeur de logiciels), « la donnée constitue effectivement un élément critique. Que l’on soit site de e-commerce ou transporteur, on n’utilise pas les mêmes données ». Didier Scellier estime qu’il est nécessaire d’avoir de l’interopérabilité entre les systèmes alors que Stéphane Tuot trouve qu’il « y a de plus en plus de dichotomie entre l’alimentaire et le non-alimentaire ». Alors que Damien Bon considère que « le consommateur dicte les innovations qui arrivent dans la logistique » pendant que Jean-Eudes Tesson pense, lui, que tant que « l’on n’a pas d’idée précise sur ce que sera l’attitude du consommateur en matière de stockage, les retours (hors alimentaire) seront compliqués à gérer ».

Membre affilié de TLF

Jean-Eudes Tesson (à droite) et Claude Blot ont officialisé l’arrivée, au sein de TLF, de l’association La Chaîne logistique du froid au titre de « membre affilié ». Créée en 2016, l’association rassemble l’USNEF (Union syndicale nationale des exploitations frigorifiques), l’UNTF (Union nationale du transport frigorifique) et Transfrigoroute. Elle permet de « constituer un ensemble professionnel important, cohérent et dynamique au sein de notre Union », dixit TLF, et sera surtout sollicitée pour les questions sociales. S. B.

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