L’avenir de la Toll Collect en Allemagne, la polémique sur les frais de déplacement des conducteurs routiers, dont les nouvelles grilles viennent de paraître mais dont le dispositif ne brille pas par excès de lisibilité, les investissements consentis par les constructeurs pour être conformes aux normes européennes sur les émissions polluantes des véhicules encore éclaboussés par un contentieux où trois capitales européennes, dont Paris, crient au moins-disant européen… ! Enfin, l’évolution du Code douanier de l’Union qui se met en place non sans inégalités et retards et qui va devoir affronter la difficultés supplémentaire du Brexit. Après avoir tout essayé pour réduire les temps d’attente liés aux contrôles, voilà que d’autres formalités pourront découler des échanges avec le Royaume-Uni. Et puis, bien-sûr, l’amertume que l’on lit entre les lignes de l’interview de Claude Blot qui s’exprime dans nos colonnes car il va assurer l’intérim à la présidence de TLF, après le dépar d’Yves Fargues, amer à son tour… À l’instar de plusieurs transporteurs, ces dirigeants syndicaux se sentent éclaboussés, eux aussi, par un manque de reconnaissance. Les organisations syndicales des salariés ne la mènent pas large non plus, entre les délais pour l’extension de l’accord d’octobre 2017 (lié à la réforme du Code du travail) et l’agitation autour du Paquet Mobilité qui va les pousser dans les rues de Strasbourg la semaine prochaine, aux côtés de leurs camarades européens.. Là-dessus, l’amertume pourrait aussi être alimentée par le comportement paradoxale des consommateurs, toujours peu enclins à payer le transport ou alors le moins possible, dès lors qu’ils deviennent e-consommateurs. Tout en étant sensibles au service. Dans ce contexte, la profession se défend comme elle peut et elle s’organise. France Groupement va lancer une campagne de communication qui passe par – et il faut le saluer – les medias grand public pour redorer l’image de la profession. Saura-t-elle toucher le coeur des Français, de plus en plu susceptibles dès que l’on touche à leur portefeuille et à leur confort ? Il ne faut pas oublier que chaussures, alimentation, électroménagers divers arrivent dans nos maisons à bord d’un camion. Et même la nourriture pour nos animaux. Croyez-vous vraiment que votre chat vous en voudra si ses croquettes ne lui sont pas livrées à H+1 ?
Éditorial