La période que l’on vit depuis maintenant bientôt un an se résume en trois points. D’abord, une activité très forte, avec une forte demande, qui est un signe de reprise, et qui nous fait rester optimistes. En France, la machine économique fonctionne bien. Ensuite, une tension sur le marché du travail, qui engendre pour nous des difficultés à recruter récurrentes depuis un an, avec néanmoins un léger mieux ces derniers temps. Nous parvenons maintenant à recruter – nous avons créé 5 nouveaux postes de conducteurs – mais pour cela nous avons créé un deuxième poste de tuteur-moniteur afin que le premier puisse consacrer davantage de temps au recrutement. Sans cette difficulté, nous pourrions augmenter notre volume de 10 % d’une année sur l’autre. Aujourd’hui, nous sommes forcés de faire des choix. Le troisième point qui caractérise vraiment la période actuelle, c’est l’envol du prix du carburant. C’est un sujet qui devient préoccupant. Heureusement, nous avons des indexations en pied de facture chez nos clients, qui dans l’ensemble le comprennent, mais certains commencent à demander des explications. La difficulté se situe au niveau du fret « spot », que l’on prend parfois pour compléter un camion. Dans ce cas là, il n’y a pas d’indexation. Donc ce point reste à notre charge. Et avec l’ampleur que prend l’augmentation du tarif, il va falloir que l’on se montre très attentifs. Tout le transport est à négocier pied à pied pour tous les transports « spot » que l’on prend de façon à couvrir les frais de carburant. D’autant plus que nous ne trouvons pas le gaz forcément intéressant économiquement. Certains clients nous en parlent, mais d’une part nous faisons beaucoup de zone longue et j’ai des doutes quant à l’autonomie, et d’autre part, le coût de revient est encore élevé par rapport au gazole, donc nous n’avons pas franchi le pas.
• Siège : Beaupréau-en-Mauges (49)
• CA 2017 : 12,9 M€
• Effectif : 130salariés
• Parc : 70 moteurs
• Activités : Frêt industriel bâche, lot groupé