Forget et Fauvel annoncent leur fusion

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Forget Formation et Fauvel Formation s’unissent pour devenir le deuxième organisme de formation professionnelle du secteur en 2021. Désormais en période de transition, les deux groupes rassemblent leurs atouts pour se préparer à la réforme de la formation.

Maillage sur tout le territoire, développement de l’alternance ainsi que de la digitalisation des produits. En s’unissant, Forget Formation et Fauvel Formation répondent à plusieurs ambitions communes. Les deux groupes ont signé leur fusion progressive le 12 avril. Après une transition de trois ans, cette union leur permettra de devenir le deuxième organisme de formation professionnelle du secteur. Ensemble, les deux partenaires pèsent 45 M€ de chiffre d’affaires et cumulent 8 000 stagiaires au sein de 48 centres en France. Le maillage combiné des deux entreprises leur permet désormais de couvrir quasiment l’ensemble du territoire. En 2008, Forget Formation avait été racheté par le groupe Samsic, spécialisé dans les services multisectoriels aux entreprises. Il ambitionnait alors de faire de Forget Formation un leader dans le secteur des formations professionnelles mais s’est heurté à l’absence d’agences dans le quart sud/sud-ouest. De son côté, Fauvel Formation, créé en 1993 par Christophe et Benoît Fauvel à Bergerac, couvre à partir de 2000 le quart sud-ouest. « Beaucoup d’entreprises souhaitaient la présence d’une offre alternative face au mastodonte », précise Christophe Fauvel, coprésident de la holding DSO dont fait partie Fauvel Formation, en faisant référence à l’Aftral.

Évoluer avec le secteur

Pour développer le maillage, il crée en 2005 City’Pro, un réseau qui a vocation à nouer des contrats et franchises sur tout le territoire. Le concept, qui a bien fonctionné au début, finit par s’essouffler. Fin décembre 2017, Fauvel Formation quitte le réseau. Les maillages territoriaux des deux organismes, complémentaires, leur apportent une solution. « Nous partageons les mêmes valeurs mais aussi les mêmes projets, indique Sébastien Loury, directeur général de Forget Formation. Notre force est de pouvoir répondre aux exigences des grandes entreprises, des TPE et des PME, grâce à notre réactivité, notre souplesse et notre performance. » Les deux chefs d’entreprise prévoient une transition de trois à quatre ans, avec une transmission progressive. Forget détient aujourd’hui 20 % de Fauvel et devrait en obtenir la totalité en 2021.

D’ici à 2021, les deux entreprises ambitionnent de devenir le premier groupe privé de formation professionnelle, tous secteurs confondus. Pour ce faire, durant leur période de transition, les deux organismes de formation prévoient de déployer davantage l’alternance, un développement en adéquation avec la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Certaines évolutions seront facilitées par la réunion des expertises des deux entreprises, comme la digitalisation des produits, bien avancée chez Fauvel Formation. « Je crois que demain, le stagiaire pourra choisir, acheter et apprendre en ligne, souligne Christophe Fauvel. C’est d’ailleurs la direction de la réforme. Les résultats devront être accessibles et performants. On pourrait même assister à une “ubérisation” de la formation, avec des avis qui seraient laissés sur une appli par exemple. » Le point fort des deux organismes ? « Nous offrons souplesse et réactivité à nos clients, par exemple en proposant rapidement des formations sur mesure », soutient Sébastien Loury. Nous avons ainsi créé une formation de quatorze heures portant sur la relation commerciale pour STEF. Le transporteur souhaitait former sur trois ans l’ensemble de ses 1 200 conducteurs. Toujours dans le souci de répondre aux besoins des clients, les deux organismes ont apporté quelques changements dans leurs prestations pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre. Forget propose ainsi des accompagnements de A à Z aux entreprises, en identifiant leurs besoins puis en procédant au sourcing de candidats avant de les former. « Nous organisons des informations collectives et effectuons des tests de présélection, d’abord sur la culture générale, puis au volant dans nos centres. Les candidats passent ensuite un entretien individuel avant d’être présentés à nos clients », précise Sébastien Loury.

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