Un peu plus d’un mois après la visite du président de la République, Emmanuel Macron, avec lequel une délégation de professionnels locaux a pu échanger sur les difficultés liées aux migrants à Calais, c’est le statu quo. Nous lui avons demandé de mettre les Britanniques en face de leurs responsabilités. Il a rencontré Theresa May, la Première ministre anglaise, pour aborder le sujet deux jours plus tard. Le Président est reparti avec un chèque de 50 M€ pour le financement de la sécurisation mais n’a rien obtenu sur la nécessité que les Britanniques changent leur réglementation. Ils ne peuvent pas continuer de dire « on ne veut plus des migrants » et continuer de les accueillir chez eux. Tant qu’ils continueront de leur faire miroiter un travail et un logement, les migrants se présenteront à Calais, dans l’illusion d’un Eldorado. Certes, leur nombre est passé de 10 000 à 1 000 (irréductibles). Ils n’ont plus les moyens de se payer des passeurs, alors ils cassent des camions, montent dans les véhicules, y compris dans ceux qui ne se rendent pas en Grande-Bretagne. L’État français continue de tolérer que les associations caritatives distribuent des repas à cette population. Le climat d’insécurité est moindre, mais la pression ne s’est pas relâchée. Il m’a coûté 25 000 € de mettre en place un dispositif de sécurité dans l’enceinte de mon entreprise, notamment des caméras et un grillage. La station Total près de chez nous s’est fait poser un grillage rigide pour se protéger. Les migrants l’ont découpé. Je pense qu’Emmanuel Macron n’a pas pris la mesure du message que nous avons voulu lui porter. La préfecture nous assure que le dossier de l’éclairage sur l’autoroute et la rocade va être examiné. En attendant, cela reste compliqué d’aller sur le port ; on y subit une perte de productivité en raison de la multiplication des contrôles.
• Siège : Calais
• CA 2017 : 18 M€
• Effectif : 105 salariés
• Parc : 65 moteurs
• Activités : Régional pondéreux secs, citernes alimentaires, marchandises industrielles.