Blockchain à 360 °

Santé, alimentation, e-commerce… les univers dans lesquels la blockchain intervient ou va intervenir sont très très nombreux. Dès lors qu’il s’agit de tracer les flux — donc, clairement, dans la supply chain — ou de certifier l’origine conforme d’un produits, elle a son rôle à jouer. Et pourtant, cette technologie qui a presque 10 ans, est née avec le bitcoin et cette origine a été la source de son oubli pendant plusieurs années. Elle a été associée à des achats peu orthodoxes au moyen de cette monnaie virtuelle. Donc, aussitôt salie par une mauvaise réputation. Mais depuis deux ans, et les cyber-attaques aidant, elle a redoré son blason et devient incontournable, même s’il faut éviter le piège du marketing qui peut en faire un terme galvaudé et pas toujours utilisé à bon escient. Les investissements dans la blockchain sont colossaux et majoritairement le fait de banques ou entreprises anglosaxonnes. En 2016, les start-up du secteur ont investi 1,4 Md$ (1,14 Md€), selon le Livre blanc publié par le MEDEF. La valeur du marché de la blockchain est estimé à 20 Md$ (16,1 Md€), selon ce même ouvrage qui rappelle aussi que IBM y a investi 200 M$ (16 M€). Si les acteurs du transport et de la logistique se savent concernés, ils ne sont pas aussi à la pointe que d’autres secteurs économiques. Bien que la blockchain s’invite de plus en plus dans les salons et les colloques, TLF devait établir sa feuille de route à l’aide d’un cabinet spécialisé, à partir de cette semaine. Pour le transport, les enjeux sont multiples : documents dématérialisés, prise de rendez-vous pour les enlèvements, l’unicité des bons de livraison… Autant dire qu’il y a du pain sur la planche. À titre d’exemple, la start-up britannique FarmaTrust a investi dans la blockchain afin de combattre le trafic de contrefaçon de médicaments et sécuriser leur distribution, notamment en ligne. Elle a d’abord investi les marchés asiatiques les plus touchés par le fléau de la contrefaçon : la Russie, la Mongolie et la Chine. Outre les flux de médicaments particulièrement sensibles au phénomène des marchés parallèles, le contrôle de l’origine des peaux utilisées dans certains produits de luxe et devant figurer dans le document Cites pour la Douane, est également concerné par la blockchain. Tout dernièrement, la preuve de la production durable du riz basmati a été mise en avant par le groupe Mars Food pour sa marque Uncle Ben’s. La blockchain permettant aux consommateurs d’« avoir une vision complète de la chaîne d’approvisionnement grâce à l’application Blippar ». Bref, il est temps que l’on s’y intéresse vraiment de plus près. En souhaitant aussi une normalisation entre tous les intervenants dans la chaîne logistique, pour une adoption plus efficace de cette technologie.

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