2018 s’inscrit dans la lancée de 2017, marquée par un retour de la consommation et, donc, des flux. Les demandes de clients ont augmenté. Mais, nous composons aussi avec les autres hausses, des salaires, des péages, du carburant… Il faut pouvoir répercuter ces hausses dans la facture… Pas évident, même si certains clients nous comprennent. Par ailleurs, cette augmentation de l’activité nous contraint de mettre les moyens en face. Recruter des conducteurs ? Ce n’est pas compliqué, en soi. Mais comment trouver quelqu’un qui a bien compris le travail ? Il y a vraiment une méconnaissance du métier.
La route, sauf pour les lignes régulières, n’offre pas des horaires de bureau. Il faudrait peut-être revoir les critères de sélection à l’entrée des formations, mieux informer les candidats des conditions de travail, du souci du matériel et de la marchandise. Je l’ai déjà exprimé à Pôle emploi lors d’un Comité régional de formation. En interne, notre conducteur référent assure un tutorat d’intégration. Les conducteurs apprécie cette attention. Nous rencontrons une autre pénurie en matière d’exploitants, plutôt pour un souci de mobilité des candidats dans la région. Aujourd’hui, nous comptons trois exploitants, plus un salarié en alternance en BTS Transports. Et, depuis deux mois, nous en cherchons un quatrième. Mais il est difficile d’attirer les candidats ici. Nous sommes pourtant au cœur de la région PACA, mais trop mal desservis, ce qui nous oblige à bien structurer notre plan de transports. Nous aurions besoin d’être mieux reliés au Var et au Alpes-Maritimes. Quant au nord, on aimerait voir remis sur la table le dossier de l’A 51, toujours pas terminée. Nos véhicules doivent toujours emprunter le col de Luce-la-Croix-Haute… Qu’est-ce que cela donnera en juillet prochain, quand les camions seront limités à 80 km/h ?
• Siège : Peyruis (04)
• CA 2017 : 6,2 M€
• Effectif : 50 salariés 42 conducteurs
• Parc : 40 moteurs
• Activités : lot, groupage, distribution palettes, general cargo, longueurs