Il est des jours, et des périodes, au cours desquels les événements et les instantanés du quotidien fleurent bon l’insouciance, l’optimisme, l’envie d’entreprendre, de croire… Prenez la période qui s’ouvre pour le TRM ! Bon, certes, ce ne sera pas gagné de rejoindre le Parc des Expositions de Villepinte, le jeudi 22 mars, en raison de la grève qui menace dans les transports publics, notamment en région parisienne ! Pour autant, la prochaine édition du salon SITL (du 20 au 23 mars) s’ouvre dans un climat de franche euphorie que la profession n’a pas tutoyé depuis de longues années. La conjoncture économique est si porteuse, le climat d’affaires si… ouah !… que l’on en viendrait presque à écrire que la pénurie de main-d’œuvre, qui sévit dans le TRM, n’est en fait qu’un problème de riches ! On ne fera pas l’affront… En tout cas, constructeurs de véhicules, carrossiers, fournisseurs de solutions d’aides à la gestion, à la décision, au pilotage de flux, de pièces détachées, etc. se sont mis sur leur 31 pour présenter leurs dernières innovations. Nombreuses, surprenantes, disruptives pour certaines, avec, comme credo, cette volonté sans cesse renouvelée d’apporter au transporteur une louche supplémentaire de productivité, de compétitivité, de créativité, de service. Les « crânes d’œufs » de la recherche versus « prestas » du TRM sont tout entiers baignés dans la digitalisation. Elle est à tous les étages. Découvrez leurs nouveaux « joujoux » en pages intérieures…
Le TRM français déroule avec un appétit retrouvé ses moyens. La période est propice, c’est un euphémisme. Dans le même temps, d’autres crânes d’œufs – ceux de la politique – planche sur le devenir de la profession pour les 30 prochaines années. Le TRM ne figure pas dans la révision de la directive Eurovignette. Son avenir se joue dans le cadre du paquet Mobilité, actuellement en négociation à Bruxelles. Le gouvernement français, Élisabeth Borne en tête, martèle sa volonté de voir émerger une Europe qui pratiquerait une harmonisation sociale et fiscale vers le haut. La ministre des Transports s’en explique dans ces pages. Sa volonté d’alourdir la fiscalité du TRM pour le financement des infrastructures se heurte, en revanche, au « Niet » de Florence Berthelot et des organisations patronales du secteur.
L’envie d’y croire ! Ils sont quatre à en être animés. Jean-Claude Brunier, Julien Depaeuw, Patrice Jammet et Laurent Galle sont en lice pour le titre de Transporteur de l’Année 2018, qui sera décerné le 19 mars. Leur investissement dans cette compétition très prisée fleure bon ce zeste d’insouciance, d’optimisme… Les « galères » à venir pour adapter la voilure aux ponts fleuris du mois de mai ? Il sera temps de s’y pencher plus tard. Un problème de riches peut-être…