BRUNO GRANET : L’activité générale s’est bien renforcée pour l’ensemble de nos clients composés de corps de métiers différents. Nous cherchons en permanence à recruter depuis l’année dernière, en moyenne deux ou trois salariés selon les secteurs géographiques. Et nous recherchons aussi une vingtaine de CDD pour les remplacements des congés d’été. Nous avons aussi besoin d’exploitants mais les écoles orientent davantage les jeunes sur les métiers de logistiques que ceux de transport routier. Nous avons donc mis en place des formations internes pour compléter ce manque.
B. G. : Nous cherchions à nous faire connaître auprès de potentiels candidats. Nous informions ainsi les personnes qui passaient autour du stand que nous proposions une douzaine de CDI de conducteurs routiers. Nous avons eu plusieurs candidatures mais nous sommes basés au nord de la Sarthe, or les gens recherchaient davantage des postes dans l’Ouest.
Nous voulions par ailleurs montrer l’attractivité de nos métiers. Le secteur a évolué et nous sommes très digitalisés. Les 24 h Camion étant un événement très axé sur la route, il réunit des passionnés. C’était ainsi un moyen de voir quelle position tenait le groupe Legendre auprès de ce public mais aussi de pouvoir recevoir nos conducteurs sur place.
B. G. : Nous essayons de mettre notre marque employeur en avant. Pour ce faire, nous travaillons avec les organismes de formation et Pôle Emploi qui s’avère bien impliqué pour former les personnes qui veulent apprendre le métier. Depuis l’année dernière, nous procédons avec l’agence nationale à la réalisation de plusieurs Fimo. Cette année, nous sommes engagés sur une dizaine de créations de postes de conducteurs routiers. Nous amenons des gens de l’extérieur de notre activité pour les faire entrer dans nos métiers même si ce nombre reste encore inférieur à nos besoins. Mais ça participe à mieux faire connaître notre métier.
B. G. : Pour 2018, nous préparons le développement de notre présence sur les réseaux sociaux. On professionnalise désormais cette mission en créant un poste d’animateur, de communication sur les réseaux sociaux pour renforcer notre présence et faire en sorte d’être en contact avec des générations qui, aujourd’hui, utilisent ces outils pour le recrutement ou leurs prospectives de candidatures. Nous sommes déjà sur LinkedIn et Viadéo mais ils ne ciblent pas vraiment les profils de conducteurs. Cette tendance s’est d’ailleurs confirmée au Mans où nous avions mis en place une opération pour communiquer sur l’événement. Nous n’avons obtenu de réactions que sur Facebook.
B. G. : Principalement par méconnaissance. Selon des études qui ont été menées, l’image du conducteur routier s’avère très caricaturale et correspond au métier du siècle dernier. Aujourd’hui, le conducteur dispose d’un ordinateur dans son camion, il a beaucoup de responsabilités et il peut exercer dans toute une panoplie de secteurs différents, entre la messagerie, le convoi exceptionnel ou encore les engins de manutention. Notre profession a par ailleurs une logique de BtoB mais les prochains salariés du transport et de la logistique travailleront dans le BtoC. La profession doit ainsi communiquer dans ce sens.
Dans l’image publique, une société de transport se résume à un conducteur et un patron. Mais aujourd’hui, un conducteur peut se spécialiser dans un secteur. Puis, il peut devenir formateur interne car les besoins de formations et d’accompagnement des salariés augmentent. Il peut aussi entrer dans les bureaux, par exemple sur l’exploitation, le SAV ou encore la gestion de quais. Mais notre groupe dispose également d’une forte activité logistique qui ouvre d’autres possibilités de carrières.