La profession se mobilise

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Multitude de métiers, évolution rapide et modernisation du secteur, la branche s’est mobilisée pour faire connaître au public le monde du transport au cours du Forum emploi transport qui s’est tenu le 23 février aux Docks d’Aubervilliers.

Quelque 22 000 emplois sont à pourvoir dans le secteur, dont 4 500 concernent la région Île-de-France. Organisé par le ministère des Transports en partenariat avec Pôle Emploi et l’AFT, le forum emploi transport avait pour objectif de faire connaître les divers métiers du transport et de la logistique aux Franciliens. L’opération visait, dans un premier temps, à accompagner les conducteurs dits LOTI qui se retrouvent sur le marché du travail à cause de la réforme de leur statut en leur proposant une reconversion (voir L’OT 2913). Elle s’est alors greffée à un autre enjeu : répondre aux entreprises du transport et de la logistique qui ont fait savoir à travers la démarche Tremplin (Transport Routier Emploi Innovation) qu’elles recherchent au moins 22 000 salariés sur toute la France. Conduite, exploitation, encadrement ou encore mécanique, 25 entreprises du TRM, du déménagement, du transport de voyageurs et de la logistique se sont déplacées pour présenter les emplois qu’elles ont à offrir. Partenaire de la démarche Tremplin, Pôle Emploi a informé 17 000 candidats affiliés au transport et à la logistique dans la région de l’organisation du forum. Quelque 1 000 anciens conducteurs LOTI ont également reçu l’invitation. Projets professionnels et CV sous le bras, les visiteurs ont eu l’occasion d’échanger avec des conseillers Pôle Emploi, des représentants des 4 pôles du secteur et d’organismes de formation (Aftral, Promotrans et Afpa) mais aussi avec des chefs d’entreprise en besoin de recrutement immédiat. « La profession s’est structurée pour trouver des candidats et on voit que les gens ont envie de se connaître pour travailler ensemble, se réjouit Jean-Paul Deneuville, président de l’AFT. Entre les ministères du Travail et des Transports, les OP, l’AFT, Pôle Emploi, l’OPCA et les organismes de formation, il y a une réelle complémentarité. Les besoins sont très importants et nous apportons ainsi un service opérationnel d’urgence ». La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a longuement échangé avec les organisations professionnelles de la branche, les entreprises du secteur et les potentiels candidats, comme Jean-François Maloungila, 21 ans, venu rencontrer les sociétés afin de trouver un emploi comme chauffeur livreur. S’il souhaite faire de la conduite un métier depuis tout petit, il aime également les travaux physiques. Après s’être renseigné au stand déménagement, il envisage désormais de suivre une Fimo et passer un permis C pour devenir déménageur-livreur.

Balayer les idées reçues

Hélène Massip, DRH de Vir Transport (75), recherche une centaine de personnes dont 90 roulants. Au milieu de la journée, elle avait déjà recueilli une quinzaine de CV. « Notre activité de transport de meubles peut freiner car elle fait apparaître de la pénibilité, avec du travail de nuit, le week-end ou encore de bonne heure. Les jeunes veulent aujourd’hui des horaires de bureau », regrette-t-elle. Les métiers de l’entreprise représentent pourtant des atouts, soutient-elle, comme des possibilités d’évolution de carrière très rapides, en passant de chauffeur VL à PL puis en passant dans les bureaux, voire à l’exploitation. Sur le stand de l’organisme de formation Aftral, le simulateur attire les jeunes. « Nos métiers peuvent être difficiles, indique Jean-Luc Faivre, formateur Aftral. En revanche, si le conducteur est consciencieux et autonome, il pourra s’épanouir dans l’un des rares métiers qui donnent un sentiment de liberté. Un autre problème se pose parfois : certaines entreprises hésitent à recruter des apprentis mineurs ». Les professionnels du secteur s’attachent ainsi à énoncer la diversité et les avantages du secteur. « Beaucoup de promotions internes sont possibles, on peut évoluer très rapidement, particulièrement en logistique, souligne Yves Fargues, président délégué général de l’Union TLF. Ces métiers offrent des carrières diversifiées ». À l’origine du projet Tremplin, la FNTR indique que cet événement n’est qu’un début : « ce forum s’adresse aux Franciliens mais des initiatives sont aussi prises en région, par exemple par la communication dans la presse régionale, souligne Florence Berthelot. Les réponses que nous avons reçues d’entreprises via Tremplin sont converties en offres fermes. Nous devrions avoir les premiers résultats de l’opération en juin ou juillet, avec des retours d’expérience de la part d’entreprises ».

(Pour aller plus loin sur le recrutement, retrouvez notre dossier en p. 22.)

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