Je suis surpris de ce rapport qui ne mesure pas l’importance du métier de transporteur routier. Dire que la récupération d’une partie de la TICPE est une niche fiscale est une aberration. C’est un outil pour réduire le coût du transport dont bénéficie toute la population sur l’ensemble des biens consommés. Dans les entreprises, pour équilibrer les comptes, on agit sur le CA et sur la diminution des coûts. Mais pour augmenter le CA, on améliore son service, ce n’est pas en augmentant les prix (les impôts pour l’État) car nous perdrions nos clients. L’État français semble oublier la diminution des coûts et — rien de nouveau avec ce nouveau gouvernement — on reprend les vieilles recettes toutes simples : on augmente les taxes sans s’occuper des conséquences.
La route paie déjà un lourd tribut en taxes, sur les carburants, sur les assurances, la taxe à l’essieu, etc.. Où vont les recettes de la route qui se chiffrent, d’après nos syndicats professionnels, à près de 39 milliards d’euros ?
Si l’on instaure cette taxation au nom de la transition écologique, c’est bien faire preuve de méconnaissance par rapport aux efforts considérables consentis par les entreprises du TRM pour réduire l’empreinte carbone depuis de nombreuse années. Ce n’est pas aux transporteurs de payer pour l’inefficacité d’autres modes de transports. Le transport routier a su s’adapter — et le fait encore aux défis actuels.
Il est inimaginable de taxer encore une profession déjà fortement impactée.
L’écologie industrielle passe par un rapprochement des lieux de production des lieux de consommations, et ce ne sont pas les transporteurs qui peuvent le faire à la place des autorités et des industriels.
Avec un rapport comme celui-là, les « Bonnets rouges » risquent de ressortir, surtout après la décision de réduire la vitesse à 80 km/h ! ! !