Nous assistons à une reprise et le phénomène sera certainement durable. Les chantiers du Grands Paris tirent les marchés et en amènent des supplémentaires. Notre chiffre d’affaires 2017 a gagné + 13 % par rapport à l’année précédente. Néanmoins, je ne peux pas évaluer si cette croissance est due aux ralentissements de l’activité durant les 24 jours de grève subis de la SNCF. Il est difficile de faire un calcul car nous travaillons tout de même durant les grèves. L’année 2018 se présente sous de bons auspices avec + 32 % pour le mois de janvier par rapport à 2017. Certains marchés comme les minéraux, en souffrance depuis plusieurs années, ont connu une embellie spectaculaire l’an dernier. Nous avons de nouveaux clients et aussi de nouvelles demandes. Elles sont liées aujourd’hui à un manque de moyens, physiques et humains, dus à la reprise et aussi à la pénurie des conducteurs. Il y a des demandes de prospects pour des pays que nous n’étions pas habitués à desservir comme l’Allemagne. Le pays manque aussi de conducteurs et cela nous crée des opportunités sur la partie rail-route.
En dépit des difficultés du métier, nous avons raison de faire du combiné aujourd’hui. Entre la taxation potentielle du transport routier, les préoccupations environnementales et la pénurie de conducteurs, les chargeurs regardent d’autres solutions que la route. Chez Labouriaux, nous souhaitons établir un rééquilibrage de nos relations commerciales avec les chargeurs. L’idée, c’est de ne pas forcément faire du volume mais de remonter les marges qui ont souffert depuis 10 ans. Nous n’investirons et embaucherons que s’il y a rentabilité. Il ne faut pas alimenter une surcapacité qui viendra plus tard.
• Siège : Ouroux-sur-Saône (71)
• CA 2017 : 9 M€
• Effectifs : 35 salariés dont 30 cond.
• Parc : 60 châssis, 200 citernes, 50 bennes
• Activités : vrac en transport combiné, France et Europe