Des pertes sèches à prévoir

Article réservé aux abonnés

Image

Des pertes sèches à prévoir

Les crues qui ont frappé la Seine et ses affluents depuis le 20 janvier ont interrompu le trafic fluvial. Les conséquences ont été multiples notamment pour la livraison de marchandises avec un report important des flux sur la route et, aussi, partiellement, sur le rail. Mais pas seulement : avec un niveau de la Seine proche des 6 mètres, plusieurs sites industriels liés à l’activité TP ont été fermés car inondés. État des lieux.

Encore une crue dont les bateliers se seraient bien passés. Depuis le 20 janvier, et même avant pour certains, l’activité portuaire est à l’arrêt en Île-de-France. Dès lors que la Seine atteint les 4,5 m de haut, les bateaux doivent cesser la navigation, apprend-on de Haropa-Ports de Paris, sur le qui-vive ces derniers jours. Le gestionnaire a mis une place une cellule de crise coordonnée avec la Préfecture de Police et la Ville de Paris. Il s’agit de prendre des mesures adaptées pour les bateaux et les établissements flottants comme notamment leur mise en sécurité quand leur port d’attache est trop impacté. « Environ 80 % des entreprises utilisatrices sont concernées », Michel Dourlent, président de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA) qui compte environ 750 adhérents.

Alors que les chargeurs peuvent se reporter dans la plupart des cas sur la route, les bateliers, eux, subissent de plein fouet un nouvel épisode de chômage technique qui pourrait durer encore au moins 2 semaines, selon les prévisions de décrue. « Contrairement aux riverains indemnisés en cas d’inondations, les professionnels ne touchent rien quand ils ne peuvent plus exercer leur activité, précise Michel Dourlent. Nous travaillons actuellement avec les assureurs pour qu’ils mettent en place des produits couvrant les incidents de ce type ». Malgré la multiplication des accidents climatiques et événements naturels, comme les inondations de juin 2016 et la mauvaise campagne céréalière de l’an dernier, les artisans ne sont pas couverts et doivent supporter « des pertes sèches » d’exploitation.

Comme en 2016, les bateliers pourraient bénéficier d’une aide alimentaire exceptionnelle de l’État mais la CNBA, établissement public, souhaite rester discret sur les montants alloués. En attendant, les professionnels devront compter sur leur période d’arrêt annuel (1 à 2 mois pour entretien et congés) pour compenser leurs pertes.

Événement

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15