Selon le long rapport du juge Alessandro Moneti, du Tribunal de Florence, les sociétés de TRM détenue par le gang mafieux étaient de véritables atouts économiques pour le réseau. L’activité de ces entreprises portait sur le transport de produits issus de sociétés chinoises basées à Prato (Toscane) mais aussi dans d’autres régions italiennes voire dans d’autres pays à travers l’Europe. Le textile, secteur dans lequel la communauté chinoise est très active, est particulièrement au centre des activités avec, également, du trafic de contrefaçons de grandes marques de l’habillement via des sociétés boîtes aux lettres. La société Euro Anda — réalisant une activité de transport et d’opérations de Douane — s’est notamment distinguée par un monopole de facto imposé à force d’intimidations et de menaces étranglant toute tentative de concurrence de la part d’autres transporteurs aussi bien en Italie qu’en Europe. Les méthodes de dissuasion ont pu être particulièrement violentes dans le Sud de la Péninsule ou plus « soft » comme le sabotage d’un camion via le montage à l’envers de la jauge de niveau de l’huile des freins ayant provoqué la surchauffe des essieux puis l’incendie d’un camion sur l’autoroute. Des accidents semblables ont été relevés sur un véhicule de LN Matériel, filiale marseillaise de Eurotransport déjà victime à deux reprises en France et au Portugal. Ailleurs, ce sont des « invitations » à ne plus travailler dans le transport du prêt-à-porter chinois. Sa filiale Cheng Xin, basée à Prato, réalisait une activité d’entreposage. C’est lors de deux perquisitions, que les forces de l’ordre y ont trouvé des clandestins.
Événement
Le TRM au centre d’un système d’intimidations
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