A l’heure de la digitalisation, de la dématérialisation et de l’automatisation à outrance, les entreprises manquent cruellement de ressources humaines. 57 % des PME et des ETI ont du mal trouver les talents nécessaires à leur développement, selon la dernière étude du BPI Le Lab, diffusée le 15 janvier. La notion de talent concerne tous les niveaux de qualification et tous les postes en entreprise, précise l’étude. Résultat : 83 % ont des difficultés de recrutement, 46 % des difficultés sérieuses, c’est-à-dire fréquentes et/ou ayant un impact sensible sur la progression de leur chiffre d’affaires. Autre constat, 42 % des répondants font face, ponctuellement ou régulièrement, à des départs de salariés-clés. Par ailleurs, le sentiment de manquer de talents augmente avec la taille et le rythme de développement. Or, le comportement des entreprises n’est pas toujours en phase avec ce sentiment de pénurie car, soit elles ne sont pas assez actives en matière de fidélisation des salariés, soit elle ne…cherchent pas à recruter ! Attirer de nouvelles recrues n’est pas en tête des priorités si l’on regarde l’ensemble des entreprises sondées. Cet enjeu est cité en dernier par celles de moins de 50 salariés mais il prend de l’importance avec l’augmentation de la taille des entreprises.
Ainsi, attirer les talents vient juste derrière le premier enjeu qui est celui de la motivation des salariés pour les entreprises de plus de 50 effectifs et pour les ETI (à partir de 250). Si l’étude met en évidence que les profils recherchés sont justement ceux qui doivent accompagner la digitalisation, il ne faut pas oublier que la croissance des entreprises tient aussi à leur capacité à honorer des commandes. Or, le manque de conducteurs routiers oblige certaines PME du TRM à refuser des marchés. Les chantiers sociaux en cours sont cruciaux en ce sens. Sans compter les effets en cascade sur le marché des poids lourds dont les ventes pourraient se ressentir de l’absence d’hommes au volant.