Il faut une réflexion globale

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Êtes-vous au fait de ce qui va arriver ? Quelles solutions énergétiques (diesel, gaz, électrique) viables peuvent être proposées dans les appels d’offres ? Quelle vision pour l’avenir ? Autant de questions pour un sujet brûlant et complexe.

« Nous sommes au fait de ce qui va arriver mais les décisions ne dépendent pas de nous », estiment les participants en illustrant leurs propos de multiples « décisions prises par les politiques » qui leur imposent de nouvelles contraintes réglementaires, dont certaines tiennent plus de l’effet de mode que d’une réelle réflexion de fond. Les participants relèvent un manque de cohérence et de réalisme des décisions prises par les élus locaux (exemple : créneaux horaires de livraisons trop courts, 100 % de véhicules au gaz en centre-ville…). Ces nouvelles contraintes, qui imposent aux transporteurs d’investir pour s’adapter, ne trouvent pas toujours la compréhension attendue de la part des clients (pénalités en cas de retard, pas de répercussion sur les tarifs…). « Les clients profitent de nos développements (Euro VI, groupes de froid silencieux, etc.). On rend du service plus qu’on ne vend du service ! », s’exclame un participant. « Ces enjeux sont porteurs de marges car avoir plus de contraintes nous oblige à nous professionnaliser et la revalorisation des tarifs est plus facile quand le client demande de changer de matériel », positive un autre. Plusieurs pointent du doigt des clients animés par des questions d’images pour lesquels ils peuvent acquérir un camion au gaz. D’autres indiquent que des grands distributeurs nouent des contrats plus longs et aident leurs transporteurs à faire migrer leur flotte de véhicules.

L’évidence du mix énergétique

En matière de solution énergétique, aucun mode alternatif (gaz, biogaz, électrique) ne peut répondre seul aux besoins de réduction de CO2, de particules … pour des raisons de capacité (réseau partiel d’alimentation en gaz, peu de bornes électriques, production de biogaz insuffisante …), de spécificités et de coûts. De sorte que la solution passe forcément par un mix : « diesel pour la longue distance, gaz et électrique en ville, puis hydrogène à partir de 2030 », avance un participant. Des progrès en diesel pour descendre à 20 l/ 100 km semblent atteignables rapidement grâce à des déflecteurs arrière. Face à un marché du gaz estimé à 900 / 1 000 véhicules par an en France sur 50 000 achetés, les sept constructeurs ne pourront pas tous tirer leur épingle du jeu. Ainsi Iveco a pris de l’avance sur le gaz quand Man a cessé ses investissements au profit de l’électrique, sachant que les batteries font de gros progrès pour se recharger très rapidement. Les participants appellent de leurs vœux une réflexion globale pour mieux coordonner les actions (ex : politique énergétique tenant compte des besoins du transport), massifier les flux et niveler les disparités générées. « Nous devons reprendre la main sur les politiques et mieux exprimer nos besoins que nous ne l’avons fait jusqu’à présent », résume un participant.

Participants

Une vingtaine de transporteurs ont participé aux quatre ateliers organisés dans le cadre du Club de l’OT du 14 décembre dernier. Il s’agit de Huguette Ambroise (Ambroise Bouvier), Frédéric Charbon (Groupe Rave), Philippe Doumen (Transports Doumen), Jean Ducros (Transports Henri Ducros), Carole Dupessey (Groupe Dupessey), Jean-Jacques Le Calvez (Le Calvez SA), Nicolas Olano (Olano services SAS), Alexandre Petit (Transports Jourdan), Philipe Premat (Premat Investissements), François Vassard (Transports Régis Martelet), Christophe Charbonnier (Transports Picq et Charbonnier), Jean-Luc Grimaud (Transports Grimaud), Caroline Chesneau (Frévial), Pascal Carrier (GPC Logistique), Frédéric Le Clainche (Transports Le Clainche), Jérémy Ageron (Transnaturel), Bruno Bernardi (Transports Bernardi), Christian Colinet (Colinet Transports), Alain Vigneron (Transports Vigneron) et Jean-Pierre Caillot (Transports Caillot).

Les ateliers ont été animés par Loïc Charbonnier et Laurence Bonnafous (Aftral), Christophe Kuss et Simon Cojez (Goodyear), Damien Faure et Vincent Pagot (MAN), Frédéric Villers (Kässbohrer) et les équipes de L’OT. Les tables rondes ont été suivies par une rencotre avec Jean-Pierre Pernault, et d’une visite des studios de TF1 avant de se terminer par un dîner à la tour TF1.

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