Les partenaires sociaux se sont engagés à négocier la modernisation du congé de fin d’activité (CFA) d’ici le 31 décembre 2019. Le 19 avril, ils avaient signé avec l’État un protocole d’accord qui permettait aux entreprises de transport de ne plus subir la taxe Fillon sur les départs en CFA à compter du 1er janvier 2018 et garantissait le maintien des subventions de l’État pour les départs jusqu’en 2020 inclus. Ainsi temporairement sécurisé, le CFA va désormais faire l’objet de négociations durant les deux prochaines années. Le chantier de la réforme des retraites, dont les premières discussions devraient débuter en 2018, pourrait en outre peser sur l’avenir du dispositif.
G. I.
L’avènement de l’e-CMR, la multiplication des plates-formes et des applis, la digitalisation croissante voire exponentielle des activités de transport et logistique sont les aspects les plus marquants de la dématé-rialisation des documents. Si ce mouvement est irréversible pour le transport de marchandises, quel qu’en soit le mode, les enjeux majeurs pour 2018 sont liés à la sécurité et à la sauvegarde des données. D’où l’essor inévitable de la blockchain et l’urgence d’anticiper sur la mise en conformité avec le règlement sur la GDPR concernant la protection des données.
S. L. G.
À l’ère de la digitalisation de la supply chain et de la démocratisation de l’informatique embarquée, l’enjeu repose désormais sur la capacité des différents éditeurs à interfacer leurs systèmes, leurs équipements et à accompagner la formation et l’outillage des transporteurs et des donneurs d’ordre. Une étape supplémentaire de la transformation numérique, déjà abordée par des projets tels que l’API ouverte de GS1 (L’OT 2902), ou la plateforme de télématique ouverte d’Astrata (L’OT n° 2904). Un tel degré d’interconnexion des données nécessitera une maîtrise parfaite des enjeux de cybersécurité. À suivre en 2018.
M. B.
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, l’a annoncé à l’ouverture des Assises nationales de la Mobilité : il faut trouver 10 Md€ pour le financement des infrastructures dans les 5 ans à venir. Tout au long de ces Assises, clôturées le 13 décembre, de mobilité il n’a été question que pour le voyageur. La mobilité de la marchandise a été traitée dans le cadre d’un séminaire sur la logistique urbaine, le 28 novembre. En revanche, le TRM a vu ses oreilles siffler tout au long des réunions du Conseil d’orientation sur les infrastructures mis sur pied le 17 octobre et présidé par Philippe Duron. Il a en effet beaucoup été question de fiscalité. Le TRM a compris qu’il repassera à la caisse. Sous quelle forme ? Taxes sur le carburant comme le souhaitent FNTR et TLF pour tous les usagers de la route ? Vignette électronique comme le prône l’OTRE ? Écotaxe régionale comme le projettent les régions PACA et Grand Est ? 2018 nous le dira.
S. B.
Verra ou ne verra-t-il pas le jour ? Cette réalisation évoquée depuis plus d’une dizaine d’années tarde à être lancée. Alors que les collectivités territoriales ont négocié une « régionalisation » du projet — d’envergure nationale voire internationale — avec l’État, qu’elles ont jusqu’à mars 2018 pour finaliser tous les détails et les transmettre à l’Europe, notamment pour sécuriser ses financements, un bras de fer s’engage avec le gouvernement pour savoir quelle ressource lui permettra de financer sa part. L’État prend son temps ; or, le projet presse. À force d’attendre, l’idée du CSNE pourrait finir définitivement enterrée faute de décision officielle, et terminer en gabegie tout comme l’Ecotaxe.
C. S.