A l’ère de la digitalisation et de l’automatisation accrues, où, en parallèle des camions autonomes, on s’amuse à proposer des voitures plus qu’intelligentes car capables de reconnaître nos émotions (!), qu’en est-il de l’homme ?
Il est rassurant de découvrir que si l’on réactivait le facteur humain dans les magasins, on attirerait plus de clients et on freinerait l’hémorragie de consommateurs qui ne font plus qu’un avec leur souris ou leur smartphone pour passer à l’acte d’achat, depuis n’importe où (sauf en boutique), selon une récente étude Opinion Way pour Havas Paris (citée par les Echos). Encore heureux !
Donc, l’homme valorise le produit mais est-il valorisé comme il se doit ? Lundi dernier, les ministres européens de l’emploi et des affaires sociales, réunis au Luxembourg, ont adopté le socle européen des droits sociaux. Lors de cette mémorable soirée, ils ont aussi fait avancer le dossier de la directive détachement pour réduire les risques et les tentations de dumping social. Tout en renvoyant la fixation de règles spécifiques applicables au transport routier à des négociations ultérieures, dans le cadre du Paquet Mobilité. Le transport routier, précisément, semble révéler une fois de plus la fragile cohésion entre Etats membres dont les intérêts sont on ne peut plus divergents autour d’un pilier majeur de la construction européenne : le mieux disant social. Autrement dit, la valorisation du facteur humain.