L’apprentissage est un maillon fort dans le transport de marchandises. Surtout par temps de pénurie de personnel, tant dans les métiers ouvriers que d’encadrement. Le TRM, qui le sait, s’appuie sur des CFA et ouvre de nouveaux centres, comme c’est le cas de la dernière initiative de l’OTRE en PACA, pour ne citer qu’elle. Pour sa part, l’AFTRAL détient 44 centres en France.
Mais la branche n’est qu’une partie de l’iceberg de l’apprentissage qui devrait être redynamisé par les réformes de l’assurance chômage et de la formation professionnelle voulues par le gouvernement (voir notre article page 16). Emmanuel Macron a choisi d’en faire un outil pour sortir les jeunes du chômage massif.
Car, aujourd’hui, seulement 7 % des jeunes prennent le chemin de l’apprentissage alors que 70 % d’entre eux trouvent un CDI. Selon la dernière étude de la Dares, publiée en septembre, le nombre de contrats d’apprentissage a baissé en 2016 par rapport aux années précédentes. Il est passé de 306 000 en 2012 à 275 000 en 2016. Depuis 2014, l’apprentissage a renoué avec une tendance haussière sans que l’on puisse dire pour autant qu’il ait vraiment la cote.
La réforme peut être l’occasion de faire sauter des verrous culturels, pour ne pas dire des préjugés, à condition de bien négocier l’évolution des contenus et du statut des apprentis puis des futurs actifs.
Parmi les pistes qui seraient étudiées par Matignon, il y a aussi une plus forte implication des branches. Ce qui est déjà, au moins partiellement, le cas pour le secteur du transport et de la logistique.