La ville de Strasbourg et Voies Navigables de France, gestionnaire de réseau fluvial, unissaient officiellement leurs forces, le vendredi 29 septembre dernier, pour relever le défi de porter Strasbourg au rang de ville fluviale européenne. Historiquement, la ville de Strasbourg dispose d’un réseau fluvial parfaitement approprié aux échanges de marchandises, avec 4,7 kilomètres de fleuve intra-muros et environ 45 km si on élargit à l’Eurométropole. Le développement des transports par voie d’eau permettrait de réduire les pollutions de l’air et sonores ainsi que l’usure des voiries et leur charge d’entretien. C’est pour cette raison et dans ce but que des « clauses environnementales logistique voie d’eau » seront intégrées dans les marchés publics de la collectivité lorsque cela semblera opportun. En termes de logistique urbaine, l’objectif est d’aboutir à un nouveau modèle de fonctionnement pour les livraisons du dernier kilomètre, afin de répondre aux difficultés des transporteurs utilisant un réseau routier strasbourgeois congestionné et suroccupé. Des expérimentations en partenariat avec les acteurs de la vie économique locale seront menées d’ici à 2020, notamment pour permettre le développement de livraisons et de commercialisations de proximité comme celles menées depuis août 2017 par l’îlot de la Meinau (Christophe Moeglin, maraîcher local, a remplacé son V.UL. par un bateau et livre tous ses clients par voie fluviale). Des emplois non délocalisables (batellerie, manutention) seraient ainsi créés. Plusieurs actions seront mises en place dans les deux ans à venir, telles que le lancement d’une étude sur la logistique urbaine utilisant la voie d’eau, ou encore la sollicitation des collecteurs, gestionnaires et valorisateurs des déchets pour étudier les alternatives fluviales aux logistiques routières de ceux-ci.
France
Le fleuve croît à Strasbourg
Article réservé aux abonnés