«C'est cette fois ou jamais », lançait Gilles Collyer quelques minutes avant la proclamation des résultats. Et bien, cette fois-là fut la bonne ! Déjà « palmé » en 1999, le P-dg des Routiers Bretons a été élu Transporteur de l'année 2001 le 19 mars dernier. Il a reçu son prix des mains du lauréat 2000, Jean-Michel Mousset, sur la scène du théâtre de Chaillot, à Paris. Ému de cette marque d'estime, Gilles Collyer a tenu à saluer la mémoire de Yves Bégasse, secrétaire général de la Fédération Nationale du Transport Routier (FNTR) d'Ille-et-Vilaine, décédé le 14 mars. Avant de saluer tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué au succès des Routiers Bretons : ses collaborateurs, ses partenaires commerciaux et son épouse. « Nous ne pourrions pas faire ce métier difficile sans le soutien de nos femmes », a rappelé Raymond Cordier (Transports Cordier), « nominé » pour l'obtention du prix aux côtés de Jean-Claude Brunier (TAB), Alain Buffa (Transports Buffa), Alain Chalret du Rieu (SMAT) et Gérald Gringore (Groupe Gringore). Tous sont repartis avec une palme du transport. Une performance quand on sait, comme le rappelait Gilles Collyer, que « le Transporteur de l'Année est un chef d'entreprise élu parmi six nominés, six nominés qui sont eux-mêmes choisis parmi 36 000 transporteurs ». Le jury avait fait son choix quelques heures avant la cérémonie. Cette année, neuf anciens lauréats y siégeaient : André Chevrier (Transports Chevrier), Bruno Neyrat (Sobotram), Huguette Ambroise (Ambroise Bouvier), Roland Vassart (Régis Martelet), Jean-Pierre Caillot (Transports Caillot), Patrick Lahaye (Transports Lahaye), Alain Delagnes (Transports Delagnes), Jacques Godet (Transports Joyau). Sous la présidence de Jean-Michel Mousset.
Cette année, les Routiers Bretons misent sur un chiffre d'affaires d'environ 120 MF, après les 93 MF réalisés en 2000. Ils espèrent maintenir une rentabilité d'exploitation de l'ordre de 6 % et prévoient 19 millions de francs d'investissements. Cette somme, qui s'ajoute aux 16 MF déjà consentis l'année dernière, doit couvrir l'achat de 28 véhicules moteurs neufs et 10 semi-remorques, l'ouverture d'un site à Lille, le réaménagement de la plate-forme de Saint-Malo, l'extension de celle de Rennes ainsi que l'agrandissement des bureaux situés dans la capitale bretonne. Avec ces moyens supplémentaires, les Routiers Bretons veulent asseoir leur présence dans le transport national (80 % de leur chiffre d'affaires) et développer les liaisons à destination des pays de l'Union Européenne. Une navette quotidienne entre Rennes et Bruxelles a été mise en place. Et, tous les jours, des véhicules desservent Lille, Paris, Toulouse et Milan. La société souhaite renforcer les tractions en flux tendus nationales et internationales pour le compte de ses clients transporteurs. Pour les industriels, elle a l'intention de développer les échanges inter plates-formes et les approvisionnements de magasins. « Nous allons rester sur ce que nous savons faire », résume Gilles Collyer selon lequel, « il n'est pas question de faire de la croissance pour faire de la croissance ». D'autres initiatives viennent de voir le jour ou sont sur le point d'aboutir, comme l'élargissement de la zone de distribution au départ de Rennes vers la Vendée, les Deux-Sèvres et le Calvados, une étude de satisfaction à destination de la clientèle, l'ouverture d'un site web, l'institution de « correspondants qualité » dans les agences ou l'intéressement des cadres au budget de leur service.