Le transport combiné rail-route, Transports Auto Brunier (TAB) y croit. Depuis des années, l'entreprise a misé sur cette technique encore marginale, qui ne représente que 6 % du trafic routier et 25 % des échanges ferroviaires, pour assurer son développement. Avec succès. En 2000, son chiffre d'affaires (175 MF dont 36,5 à l'international) a augmenté de plus de 14 % par rapport à l'année précédente. Ce qui lui permet d'envisager son plan de déploiement en Europe avec une relative sérénité. En 1999, TAB a lancé un projet baptisé Transport du 3e Millénaire (T3M): « la traction longue distance est assurée par le rail et la distribution routière est réalisée par des poids lourds fonctionnant au GNV, le Gaz Naturel Véhicules ». Dans le cadre du T3M, il a mis en service un train quotidien reliant Bonneuil, dans la région parisienne, au Sud de Milan. Présentée comme « une alternative au tout routier pour la traversée des Alpes », cette réalisation innovante devrait être étendue à d'autres destinations en Europe. Elle s'accompagne d'une modernisation des moyens informatiques dont le système de Gestion du Trafic Assistée par Ordinateur (GTAO) constitue le fer de lance. Des investissements conséquents ont été consentis, notamment pour financer le terminal de Bonneuil (35 MF) ou encore les 4 trains de 16 wagons assurant la liaison avec l'Italie (45 MF).
Les Transports Buffa, c'est avant tout une histoire de famille. Celle de Régis, son fondateur, celle de son fils Alain, actuel P-dg, celle des petits-enfants qui, aujourd'hui, contribuent à la prospérité de l'entreprise. Car les Transports Buffa c'est aussi l'histoire d'un développement exemplaire. Au fil des ans, la petite structure des origines (deux salariés et autant de véhicules) est devenue une PME employant 373 personnes et affichant des résultats en constante progression. Son chiffre d'affaires pour 2000 se monte à 245 millions de francs. Il est en progression de 33 % par rapport à 1999. Il a été multiplié par 3,5 en dix ans. Depuis 1995, Buffa a étendu ses compétences à la logistique. Cette activité représente actuellement plus de 7 % de son chiffre d'affaires. L'entreprise et ses filiales se distinguent par la diversité des prestations offertes. Elles interviennent dans des domaines aussi variés que les transports exceptionnels, l'acheminement de produits urgents ou les échanges avec les pays d'Europe de l'Est. Buffa, ce sont aussi des histoires d'hommes, comme celle de Pascal Krasauska, premier routier handicapé de France. A force de volonté ce conducteur, paraplégique à la suite d'un accident du travail, a pu reprendre la route. Son employeur lui a fait aménager un tracteur Renault dont l'accélérateur, le frein et l'embrayage sont commandés à la main.
« Un jour nos routes se croiseront » aiment à dire les agents commerciaux de la Société de Manutention d'Affrètement et de Transport (SMAT). Ils n'ont, sans doute, pas tout à fait tort. En sept ans, le nombre des ensembles routiers de cette entreprise alsacienne a été multiplié par 12. Preuve que son objectif, dépasser le seul domaine de l'affrètement, est en voie d'être atteint. Aujourd'hui, le transport par route représente 20 % du chiffre d'affaires de la SMAT (372,7 MF), devant la logistique (6 %). Ces cinq dernières années, son activité a connu une croissance constante avec des augmentations allant de 7 à 21 % selon les périodes. Pour 2000-2001, la hausse pourrait être d'environ 13 %. Traditionnellement présente dans l'imprimerie, la papeterie et la publicité, l'entreprise souhaite renforcer son poids dans l'automobile, l'industrie ou la chimie. Secteur dans lequel, tant en matière de logistique, que de transport des produits dangereux, elle connaît un développement important. La SMAT a institué récemment la « responsabilité pleine et entière » de ses 21 directeurs d'agence pour leurs choix commerciaux, les prix proposés et les services associés. Depuis octobre 2000, l'entreprise, contrôlée jusqu'alors par une banque d'affaires, a la particularité d'appartenir à ses cadres, qui détiennent 51 % du capital.
Gilles Collyer a repris l'entreprise paternelle en 1986. A l'époque celle-ci est implantée à Saint-Malo (35). Elle emploie alors 25 personnes qui mettent en oeuvre un parc de 16 moteurs. Quinze ans plus tard, le P-dg des Routiers Bretons dirige une équipe de 200 salariés, avec 88 véhicules, et un chiffre d'affaires 2000 de 93,1 MF, en augmentation de 15 % par rapport à 1999. En 2000, elle a élargi sa zone de distribution au départ de Rennes vers la Vendée, les Deux Sèvres et le Calvados et vient de mettre en place une navette quotidienne entre la Bretagne et Bruxelles. En juin prochain, elle espère dépasser les 100 millions de francs de chiffre d'affaires annuel tout en préservant une rentabilité d'exploitation qui dépasse les 6%. Elle prévoit 19 MF d'investissement en 2001 pour acquérir notamment 28 tracteurs neufs et 10 semi-remorques. Elle ouvrira aussi un site à Lille. Adhérente du groupement de pme Astre, elle se distingue également par sa politique sociale. Ses conducteurs, dont 97% travaillent en relais, bénéficient d'un Accord sur la Réduction du Temps de Travail signé en décembre 1998. Depuis 2000, ils ont accès à un «hotel de repos» qui leur est dédié. Ils sont encadrés par deux moniteurs formateurs. En janvier 2001, Les Routiers Bretons ont également créé un poste de responsable des ressources humaines dédié aux conducteurs.
L'éléphant à l'oeil rieur que ses véhicules arborent sur leurs bâches en atteste : chez Cordier, on fait dans le gros, dans le volumineux. Depuis 1998, la société propose à tous ses clients un matériel dont les caractéristiques permettent le transport de marchandises aux dimensions importantes. C'est sur ce créneau qu'elle a assis son développement. Pour 2000, les Transports Cordier affichent un chiffre d'affaires en augmentation de 20 % par rapport à l'année précédente. D'environ 130 MF, il est largement généré par les échanges nationaux (près de 103 MF). Le transport à destination des pays européens, notamment l'Allemagne et le Benelux, représente un peu moins de 10 MF de CA. Il est appelé à se développer, notamment grâce à un accord de partenariat signé en 2000 avec le géant allemand du grand volume Westermann. Dès ses premières années d'existence, l'entreprise a aussi développé une offre dans le domaine de la logistique, sous le slogan « vous produisez, nous stockons, vous vendez, nous livrons ». En 1995, elle a acquis 15 000 m2 d'entrepôts à Lunéville (54) où elle dispose d'une plate-forme complète. Elle dispose aujourd'hui d'une surface d'entreposage de 37 000 m2. Mais, avec 6,9 MF de CA, cette activité reste marginale. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication n'ont pas été oubliées. Ouvert en 2000, le site Internet du transporteur devrait permettre à ses clients de suivre en temps réel leurs expéditions. Autre investissement, l'achat de 36 camions-remorques est prévu en 2001. Les Transports Cordier disposeront ainsi, à court terme, d'un parc de 200 ensembles routiers.
Gringore ne cache ni ses ambitions, ni ses envies de conquête. Spécialisé dans le transport de marchandises, fraîches ou surgelées, et le vrac liquide alimentaire, le groupe s'est engagé depuis plusieurs années dans une politique de croissance externe pour dépasser les limites de la Normandie, sa zone d'implantation traditionnelle. Fin 1999, le rachat de Tranafis lui a permis de prendre pied dans le Sud-Est de la France et d'avancer ainsi dans la poursuite de son but : passer du stade de « PME de transport régional » à celui de « logisticien du froid positif et négatif au niveau européen ». Cette ambition semble à la portée d'un groupe dont le chiffre d'affaires connaît depuis deux ans une croissance spectaculaire. En 2000, celui-ci se monte à 298 MF, soit une augmentation de 47 % par rapport à l'année précédente. Sur la période 1998-1999, il avait déjà connu une hausse de 44 %. Pour accompagner son développement, Gringore va bientôt s'installer dans de nouveaux locaux situés sur la zone d'Ifs, près de Caen (14). Outre le siège de son holding constitué fin 1999, le groupe souhaite y créer une plate-forme froid positif de 5 000 m2. « Elle permettra une prestation logistique complète : stockage, gestion des stocks, préparation des commandes, transit, groupage, dégroupage » annonce-t-on chez Gringore. Pour financer ces nouvelles infrastructures, Gringore a prévu d'investir 26 MF. Il annonce également son intention de créer 126 emplois. D'ici à 2003, l'effectif total du groupe pourrait passer de 540 à 650 salariés.
CA 1999 : 152,8 MF (prév 2000 : 175 MF)
- Résultat d'exploitation 1999 : 176 KF
- Résultat net 1999 : 26 KF
- Effectifs : 130
- Parc moteur : 80
- Surface d'entreposage : 2000 m2
- CA 2000 : 245 MF
- Résultat d'exploitation 2000 : 9 MF (estim.)
- Résultat net 2000 : 3 MF (estim.)
- Effectifs : 380 personnes
- Parc moteurs : 215
- Surface d'entreposage : 25 300 m2
CA 2000 : 372,7 MF
- Résultat d'exploitation 2000 : 6,5 MF
- Résultat net 2000 : 2,8 MF
- Effectifs : 319 personnes
- Parc moteur : 123
- Surface d'entreposage : 34 550 m2
- CA 2000 : 93,1 MF
- Résultat d'exploitation 2000 : 6,4 MF
- Résultat net 2000 : 3,8 MF
- Effectifs : 200 personnes
- Parc moteur : 88
- Surface d'entreposage : 7 500 m2
- CA 2000 : 129,6 MF
- Résultat d'exploitation 2000 : 1,9 MF
- Résultat net 2000 : 235 KF
- Effectifs : 182 personnes
- Parc moteur : 159
- Surface d'entreposage : 37 000 m2
- CA 2000 : 298 MF
- Résultat d'exploitation 2000 : 4 MF (estim.)
- Résultat net 2000 : 800 KF (estim.)
- Effectif : 540 personnes
- Parc moteur : 270
- Surface d'entreposage : 48 000 m2