La dissolution de cette association née en 1973, avec pour objectifs de définir une politique sociale concertée entre ses adhérents et de représenter la profession du transport auprès du CNPF (devenu aujourd'hui le MEDEF) a été prononcée par son président, Charles-Henry Broussaud, représentant lui-même le groupe Geodis. Au-delà des explications conjoncturelles et historiques, la disparition de ce « club d'admiration mutuelle », marque également une nouvelle étape dans la recomposition du paysage de la représentation professionnelle. Elle précède en effet de quelques jours la création officielle du Groupement Interprofessionnel du Transport et de la Logistique. Les statuts du GITL ont été déposés. Son objectif est de succéder au GETRA et surtout au Comité de Liaison du Transport et de la Logistique (CLTL) pour représenter la profession du transport auprès du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF). Il ambitionne même de reconquérir au sein du comité exécutif de cette organisation patronale le siège abandonné par le CLTL en juin dernier. Président du GITL, Alain Bréau, également co-président de TLF, annonce déjà parmi ses adhérents, outre son organisation, l'AFTRI (transport routier international), le CCAF (armateurs maritimes), la FEDIMAG (entrepositaires) et l'UNIM (manutentionnaires portuaires). Les autocaristes de la FNTV pourraient également rejoindre le GITL. Dans ces conditions, la FNTR, qui a clairement manifesté ses désaccords avec les positions du Medef, devra, soit aller au bout de ses choix en s'affiliant à un autre organisme patronal de dimension nationale (comme la CGPME), soit passer sous les fourches caudines du GITL. La pilule est sans doute amère pour la «puissante» fédération, dont les positions en matière de coûts de revient et d'encadrement du marché ont déjà été désavouées, il y a quelques semaines, par le Comité National Routier.
Editorial