«Nous possédons un vaste éventail de véhicules : des tracteurs standards 4x2, comme des modèles plus rares en occasion, des 4x4 et des 6x4 », indique Robert Lerondel, directeur général de Syle. Pour les semi-remorques, le négociant en véhicules d'occasion propose des malaxeurs ainsi que des semi-malaxeurs, des bennes pont-moteur et des porte-engins. «Quant aux porteurs, nous avons des frigorifiques aussi bien que des fourgons, des plateaux grues, des bennes et multi-bennes, des savoyardes... ». Le catalogue de la société va du véhicule utilitaire de 3.5 t au convoi exceptionnel de 180 t. Syle en vend 550 par an, 200 se trouvant en permanence sur parc à Pierrelaye (95).
Les tracteurs ont en moyenne trois à quatre ans, tandis que l'âge des porteurs varie de huit à neuf ans pour les frigorifiques et de dix à quinze ans pour les véhicules de travaux publics. Les clients de Syle sont d'abord les acteurs de la grande distribution, puis ceux de la seconde distribution, qui assurent un service régional.
Le marché de l'occasion saturé ? Oui sur les tracteurs routiers, non sur les produits spécifiques, assure Robert Lerondel dont le chiffre d'affaire augmente doucement mais sûrement, de 52 millions de francs en 1999 à 54 millions en 2000. Un chiffre qui représente rait entre 2 et 3 % du marché français de l'occasion qui compte environ 25 000 unités vendues annuellement. Un marché couvert par une dizaine d'acteurs principaux, dont fait partie la société Syle, et de centaines d'autres sociétés plus petites. « Les trois dernières années ont été très fortes en terme d'immatriculations, explique le directeur. 58 000 véhicules neufs ont été vendus l'année dernière, c'est pourquoi nous nous attendons à un piétinement du marché global en 2001 ». Jusqu'en 1997, Syle réalisait 40 % de son chiffre d'affaires à l'étranger, notamment en Pologne. Puis les échanges avec la Russie se sont effondrés, suivi des pays de l'Est, et la société s'est recentrée sur le territoire national. L'étranger ne représente plus aujourd'hui que 20 % de l'activité. La société tente bien de percer de nouveaux marchés en Espagne, au Portugal et en Italie, mais la concurrence est rude et la législation française ne facilite pas les transactions. « Pour vendre un camion hors de nos frontières, il faut présenter aux douanes le Kbis de la société cliente ainsi que le passeport de son patron ! Ce n'est pas le cas dans les autres pays européens ».
Côté prix, Syle se veut en cohérence avec le marché français et européen. C'est au niveau de la qualité du service offert que la société compte se démarquer de ses concurrents. « Avant d'entrer dans notre parc, chaque véhicule est passé au crible dans nos ateliers où travaillent six personnes », explique le directeur général. « Au moment de vendre, nous sommes capables de réaliser des véhicules sur mesure ». Syle effectue sur place toutes les réparations et les modifications de carrosserie et de mécanique, hormis la peinture qui est sous-traitée. Puis le matériel est contrôlé par les Mines avant sa commercialisation. Quant à l'entretien ultérieur, la clientèle de Syle le confie aux concessionnaires. De l'avis de Robert Lerondel, toutes les marques sont valables. Le client choisit souvent un matériel en fonction de l'entretien de proximité sur lequel il sait pouvoir compter. Le spécialiste de l'occasion propose également une garantie, de six mois habituellement, mais qui peut être plus longue si l'acheteur le désire. La société ne procure pas de facilités de paiement, mais assure un rôle de conseiller afin de trouver au client un organisme à sa mesure.
Quatre catégories de matériel figuent sur le site internet de la société Syle : les tracteurs, les porteurs, les semi-remorques et les divers engins de travaux publics. Un simple clic sur l'un d'eux amène le client à une liste de véhicules, attachés à une marque, un numéro de dossier, une année d'acquisition, un type de suspension et de carrosserie, et une photo. « Internet est une vitrine attractive, mais c'est surtout l'exacte représentation de ce que nous possédons dans notre parc, assure Jean-Louis Cankovic, technico-commercial de Syle. Il ne s'agit pas vraiment d'un espace de vente dans notre métier. Ce média permet surtout à nos clients de vérifier ce qui est disponible, avant de venir nous voir ».