Fin 2000, le gouvernement présentait ses schémas de services dressant la politique des infrastructures de transport pour les 20 prochaines années avec pour leitmotiv le transfert des trafics de la route vers le rail. La conséquence directe de ce choix politique est le ralentissement voire l'abandon de projets autoroutiers comme l'A51 ou l'A32. Le rapport annuel 2000 de la Cour des comptes publié le 24 janvier ne rassurera pas non plus les transporteurs. Il épingle la direction des routes pour sa gestion désastreuse du réseau routier non concédé depuis 10 ans. L'ajustement fiscal applicable depuis le 1er janvier sur les péages autoroutiers - auquel ont assisté impuissants les transporteurs - n'est alors qu'un épiphénomène, une péripétie de plus à gérer, au regard des interdictions de circuler décrétées du jour en lendemain sans concertation préalable ou du manque d'équipements de stationnement, essentiels pourtant au respect des coupures réglementaires. Constat inquiétant où l'idéologie l'emporte trop souvent sur les réalités économiques et dont la sécurité routière, priorité nationale, ne sortira pas indemne.
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