Le vote, qui s'est déroulé le 1er février, a permis de juger des forces en présence. Comme de juste, les cinq représentants de TLF (Fédération nationale des entreprises de transport et logistique de France) ont refusé la publication au Bulletin officiel du ministère des Transports d'indicateurs élaborés par le CNR et portant sur les grands segments d'activité de transport (courte et longue distance, messagerie, location, déménagements). Une décision en phase avec leurs prises de position à l'encontre d'une démarche condamnée au nom de la liberté des prix. Comme prévisible, les cinq membres de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) ont approuvé cette production qui, selon eux, va dans le sens d'une meilleure régulation économique du secteur. Côté Unostra, le président national Daniel Chevallier s'est rallié à l'avis de TLF tandis que l'administrateur de l'Union régionale Provence-Alpes-Côte d'Azur et président du CNR, Jean-Louis Amato, se rangeait dans l'autre clan. Deux personnalités qualifiées, administrateurs nommés par le ministère, ont donc fait basculer le scrutin. Un argument pour la FNTR qui, dans sa lettre hebdomadaire, n'hésite pas à renverser la vapeur. Forts de « l'avancée » du dossier, les pouvoirs publics pourraient décider d'accélérer la publication des indices, indique-t-elle. Bien sûr, TLF ne l'entend pas de cette oreille. Pour elle, le vote referme définitivement le débat. Et met un terme aux travaux d'ordre économique et juridique menés sous l'égide de la Direction des transports terrestres depuis le conflit d'octobre. Indices officiels ou non, que gagne la profession dans cette nouvelle passe d'armes ?
Editorial