Profitant de la «récente mise en redressement judiciaire d'une grande entreprise du secteur», la fédération des entreprises de Transport et Logistique de France appelle les messagers à agir « avec détermination » pour « obtenir de leurs clients une rémunération normale de toutes les prestations ».
Elle « réitère » aussi « sa demande auprès des pouvoirs publics en faveur d'un assouplissement des conditions d'application de l'ARTT ». Celle-ci ayant entraîné « une forte augmentation des charges d'exploitation de la messagerie ».
TLF ne pouvait pas manquer l'occasion de faire valoir ses revendications. Pourtant, le « prétexte » est assez mal choisi. Certes, la « première victime des 35 heures » affirme avoir dû recruter 135 personnes et accroître ainsi ses effectifs de 10 % en 2000. Ce qui aurait selon elle engendré un surcoût salarial de 30 MF. Mais, en guise de 35 heures, cette entreprise a signé, le 28 août 2000, un accord portant la durée de travail hebdomadaire de ses salariés sédentaires de 41 h 45 à 39 h à partir du 1er octobre pour les uns ; de 39 h à 36 h à partir du 1er janvier pour les autres. Côté conducteurs, les « grands routiers » sont passés de 41h45 par semaine à 41h30 et les « courtes distances » de 41h45 à 40 heures hebdomadaires à partir du 1er octobre 2000. Cela paraît un peu juste pour expliquer une mise en redressement judiciaire. Cela suffit en revanche pour justifier un communiqué. Et peut-être pour donner bonne conscience aux futurs repreneurs de la « première victime des 35 heures ».