Ce messager breton (56) avait été mis en liquidation judiciaire le 23 juin dernier après qu'une première offre de reprise d'actifs faite par le même Drouin ait été rejetée (cf. L'OT n° 2084). Depuis la cessation d'activité de l'entreprise, certains de ses 140 salariés (en particulier les conducteurs) ont déjà retrouvé un emploi. « Nous ne savons donc pas encore combien d'entre eux vont effectivement nous rejoindre », précise Christian Lelong, directeur général de Drouin Europe.
Au delà de ses conséquences sociales, la disparition de l'entreprise bretonne a eu quelques retombées sur le marché de la messagerie. Correspondant dans sa région de quelques grands groupes (Danzas et Joyau notamment), Plantard était également adhérent de deux réseaux « fédérés » France Rapide et Interpool. Le premier est moribond, victime des vagues de rachats et de faillite ayant touché ses adhérents. Le second s'appuie désormais sur Drouin Europe dans l'Ouest. Mais Interpool ne constituait qu'une partie des 75 à 80 tournées quotidiennes de Plantard. « Aucune société n'est actuellement en mesure de les prendre en charge. En juin, juillet, août, tous les réseaux ont été saturés en terme de moyens en raison du fort volume d'activité et la réduction du temps de travail. La disparition de Plantard a sûrement accentué cette surchauffe », commente Christian Lelong.