En 1998, le réseau français des autoroutes à péage s'est accru de 309 km pour atteindre 7 055 km et devrait augmenter de 139 km en 1999, a indiqué, le 12 décembre dernier, le président de l'Association des Sociétés Françaises d'Autoroutes (Asfa), Jean-Claude Albouy. Concernant les péages, dont la hausse annuelle de tarifs prend traditionnellement effet le 1er février, le président de l'Asfa a indiqué que « les augmentations décidées par les sociétés d'autoroutes ne seront pas très éloignées de l'inflation, sauf pour celles qui ont prévu des programmes d'investissements majeurs ». Fixées dans le cadre d'un contrat de plan entre l'État et les sociétés concessionnaires, les augmentations de tarifs sont modulées en fonction de plusieurs critères : l'inflation, la situation financière et les projets de développement de chaque société, l'incidence de la taxe Pasqua qui alimente le Fonds d'investissement des transports terrestres et des voies navigables (FITTVN) et le ratio PL/VL. Depuis 1994, les prix de péage ont subi une hausse globale de 15,2 % alors que l'inflation n'augmentait que de 6,12 %.
Après une année de quasi-stagnation en 1996, le trafic, qui avait recommencé à augmenter en 1997, s'est accru de 4,6 % en moyenne sur les dix premiers mois de 1998 (+ 6,2 % pour les poids lourds).
Concernant le passage à la monnaie unique, Jean-Claude Albouy a indiqué que « le plus vite possible, mais en tenant compte des possibilités de chaque société », les péages pourraient être acquittés en euros (par carte bancaire ou chèque), des systèmes de double affichage des tarifs seraient mis en place et les contre-valeurs en euros seraient imprimés sur les certificats de passage. L'Asfa mettra également cette année la dernière main au Télépéage Inter Société, qui permettra aux clients des autoroutes qui le souhaitent de passer avec le même badge sur tout le réseau autoroutier concédé.