Colissimo revendique l’empreinte carbone la plus basse du marché, pour livrer un colis e-commerce en France métropolitaine. « Elle s’élève à 357 g de CO2 et a été réduite de 42 %, entre 2013 et 2022 », a affirmé Jean-Yves Gras, le 23 mai à Paris. Le calcul de cette empreinte carbone consolide « 16 indicateurs, issus d’une analyse du cycle de vie (ACV) qui a permis d’identifier chaque étape d’une livraison d’un colis e-commerce d’1,3 kg, puis de mesurer leur impact environnemental », a expliqué le directeur général de Colissimo. Cette approche « inédite », selon la filiale de la branche Services-Courrier-Colis de La Poste, a confirmé le poids des émissions de CO2 du transport et de la livraison dans la logistique d’un colis e-commerce. Sur le périmètre géré par Colissimo, soit de la collecte à la livraison, ces opérations pèseraient jusqu’à 75 %.
À l’attention des transporteurs affrétés
Pour réduire une nouvelle fois de 40 % son empreinte carbone, d’ici à 2030, Colissimo a annoncé un investissement de 400 M€ pour « verdir » son plan de transport. Autour de 19 plateformes nationales et régionales, ce schéma fait intervenir « 5 000 poids lourds par jour », a confié Jean-Yves Gras. « Cette flotte est déployée par des transporteurs partenaires, en majorité. En plus d’engagements contractuels de longue durée avec eux, nous allons investir davantage dans des stations d’avitaillement biogaz, des bornes de recharge électrique et des cuves de stockage de biocarburant ». La transition énergétique de la flotte propre de Colissimo, d’environ 150 véhicules, sera finalisée en parallèle. « 130 camions roulent déjà au biogaz. D’ici à 2030, 50 % de nos liaisons routières, moyennes et longues distances, seront effectuées par des poids lourds bas-carbone, et 100 % d’ici à 2040 ». L’optimisation des chargements, réalisés en vrac dans des caisses mobiles, et des liaisons sera poursuivie également.
Logistique urbaine
D’ici à 2025, Colissimo prévoit de décarboner une livraison en ville sur deux. Deux mesures principales, financées à hauteur de 200 M€, permettront d’atteindre cet objectif, a précisé Jean-Yves Gras : « le développement d’espaces logistiques urbains (ELU) et de la cyclo-logistique ». De 34 aujourd’hui, une centaine d’ELU est envisagée, tandis que la flotte de vélos-cargos, à assistance électrique, passera de 600 à un millier. « Dès cette année, 100 % des livraisons dans Paris seront décarbonées. Celles du Grand Paris le seront l’an prochain. En 2025, les livraisons dans les 22 plus grandes métropoles françaises et dans toutes les ZFE-m seront décarbonées ». Une partie des ELU sera approvisionnée par des camions électriques en outre. Colissimo en compte trois, pour l’heure.