Depuis le début de la crise sanitaire, les livraisons à domicile ont le vent en poupe et leur essor ne devrait pas s’arrêter là puisque "les commerces de détail français se préparent à générer 19,2 milliards d'euros supplémentaires en livraisons à domicile d’achats en ligne d’ici 2025. C’est du moins, l’une des conclusions de la dernière étude réalisée par Metapack, spécialisé dans les technologies de livraisons liées au commerce électronique, et en partenariat avec le cabinet de conseil et d’études Retail Economics. Pour les besoins de cette enquête, 6 000 consommateurs ont été interrogés en novembre dernier aux États-Unis, Royaume-Uni France et Allemagne.
Moins de fréquentation des magasins
Dans un contexte où les ventes en ligne représenteraient 28,2 % du total des ventes non alimentaires d’ici 2025, l’étude prévoit qu’un consommateur français sur 10 (9,4 %) effectue désormais de manière permanente une plus grande partie de ses achats en ligne.
Leurs achats ne concernent pas toutes les catégories de produits de la même manière. En effet, "les vêtements, les articles ménagers, les soins de santé et de beauté vont connaître un passage en ligne permanent encore plus important, lié à la découverte des ressources en ligne depuis la pandémie", indique l’étude. Conclusion, 17,2 % des consommateurs fréquenteront moins les magasins à l’avenir.
Une tendance qui découle aussi de la hausse du nombre de salariés en télétravail puisque plus d’un consommateur français sur 10 (11,4 %) travaille davantage à domicile depuis la pandémie. "On s’attend à ce que plus d’un quart de ces télétravailleurs (27,1 %) effectuent davantage leurs achats en ligne de façon permanente", distingue l’étude. Ce phénomène a également impacté sur le taux de réussite des livraisons dès la première fois, et a élargi l’éventail de créneaux de livraison disponibles.
Des livraisons plus rapides
Autre conséquence sur les livraisons : davantage d’exigence en matière de rapidité de livraison. "Sur l’ensemble des marchés analysés, 37,5 % des 'consommateurs passés au numériques" privilégient la rapidité avant la commodité, le coût et l’empreinte carbone des livraisons", résume l’étude.
Des exigences que les consommateurs semblent prêts à payer davantage. "Bien que les exigences en matière de rapidité risquent d’exercer une pression sur les chaînes d’approvisionnement, les télétravailleurs ont à la fois une plus grande capacité et une plus grande volonté de payer pour leurs livraisons et pour les retours par rapport aux acheteurs en ligne moyens, ce qui est essentiel en termes de rentabilité dans un contexte où les coûts et les attentes des clients sont en constante augmentation", analyse Richard Lim, directeur général de Retail Economics,
