Le port de Calais a inauguré le 23 octobre un terminal d’autoroute ferroviaire qui permettra d’amener les remorques sur les ponts-garages des ferries transmanche sans utiliser de grues. La nouvelle autoroute ferroviaire, baptisée VIIA Britanica, sera quant à elle mise en service en janvier 2016.
Ce terminal ultra-moderne repose sur le mode de "manutention horizontale" par tracteurs. En raison du gain de temps obtenu, le développement du trafic ferroviaire de semi-remorques non accompagnées sera de facto favorisé. L’intérêt d’une ligne Le Boulou/Calais/Douvres, c’est la réouverture du marché espagnol pour les transporteurs calaisiens. C’est aussi un levier de développement important pour le port de Calais, lequel deviendra un hub multicanaux et un hub de positionnement de camions qui vont chercher autour de cette infrastructure des solutions logistiques (entreposage, cross-docking).
Deux trains de 80 unités de fret
Le coût du terminal est de 7 M€, financé par le port et l’Union européenne. Il a été inauguré en présence d’un imposant parterre de transporteurs internationaux par Daniel Percheron, président du Conseil régional, Frédéric Cuvillier ancien ministre des Transports, Thierry Le Guilloux, président de VIIA (SNCF Logistics) et Jean-Marc Puissesseau, pdg du port Boulogne Calais.
À compter du mois de mars 2016, deux trains de 80 unités de fret partiront de Calais en mode de "manutention horizontale". Ce nouveau service sera à même de transporter au départ de Boulogne-Calais de 30 000 à 35 000 remorques dès la première année de fonctionnement. Aujourd’hui, seules 4 % des remorques embarquées dans un ferry entre Calais et Douvres le sont en non accompagné.
Selon les promoteurs du projet, ce terminal doit non seulement désengorger le trafic routier mais aussi représenter une économie de près de 50 000 tonnes d’émissions de CO2 par an.
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