Le voile commence à se lever sur les perquisitions menées le 5 avril par l'Autorité de la Concurrence dans le transport routier de marchandises. L'OTRE a fait savoir par un communiqué publié le 12 avril qu'elle figurait dans la liste des sociétés et/ou organisations visitées, précisant que l'Autorité de la concurrence intervenait "sur saisine du ministre chargé de l'Économie, en date du 9 août 2017, à la suite de la plainte déposée par la société Chronotruck".
Démenti de Chronotruck
"La société Chronotruck dément avoir déposé plainte ou procédé à une saisine de l’Autorité de la Concurrence contre l’OTRE, n’acceptera pas d’être faussement citée, et prend conseil auprès de ses avocats pour éventuellement porter plainte en diffamation", a riposté Chronotruck à la suite de la publication de ce communiqué, précisant qu'elle "prendra la parole plus en détail dans les tous prochains jours".
Selon l'OTRE, Chronotruck lui reproche en substance des appels au boycott ainsi que ses positions exprimées à plusieurs reprises sur les plates-formes d'intermédiation. Il faudra maintenant attendre la fin de la procédure d'instruction pour savoir si des poursuites seront engagées.
Interrogations sur le statut et les pratiques des plates-formes
L'organisation professionnelle dit aborder "avec sérénité et confiance cette procédure dans laquelle elle continuera de remplir sa mission : défendre les intérêts des entreprises du transport routier". L'OTRE rappelle à cette occasion ses principales interrogations :
- quel statut juridique pour les plates-formes d'intermédiation ?
- quelles garanties du respect des règles applicables à la profession réglementée de transporteur routier ou de commissionnaire par ces plates-formes ;
- quelle sécurisation des données collectées, notamment celle relatives à la géolocalisation.