GNTC : "L’État tarde à remplir ses obligations"

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D. Denormandie, GNTC : "Nous souhaitons une vraie muraille entre SNCF Réseau et SNCF Mobilités".

Crédit photo © GNTC
Blocage de terminaux, pénurie de carburant, grèves SNCF… Le transport combiné est malmené depuis le début de l’année et les dossiers chauds ne manquent pas. Le point avec Dominique Denormandie, nouveau président du Groupement national des transports combinés (GNTC).

L’Officiel des Transporteurs : Vous êtes accueilli à la présidence du GNTC par un tas de dossiers brûlants, notamment celui qui concerne l’aide à la pince… Qu’en est-il aujourd’hui ?

Dominique Denormandie : Il y a une dette par rapport à des engagements formels pris le 17 novembre 2015, lors de l’assemblée générale du GNTC. Ce que nous réclamons aujourd’hui, c’est tout simplement l’application de cet accord. L’État tarde à remplir ses obligations. Précisons qu’il y a deux éléments dans ces aides – des aides et non des subventions  :

Pour l’instant, les opérateurs attendent de percevoir toutes ces sommes. Ils ont besoin de trésorerie. Pour certains, le retard de paiement peut entraîner d’importantes difficultés. C’est l’urgence du moment.

En outre, nous avons été touchés ces dernières semaines, par la pénurie de carburant, le blocage des terminaux, les grèves et les intempéries.


"Une vraie muraille entre SNCF Réseau et SNCF Mobilités"


L’O.T. : Quelle évolution observez-vous depuis la réintégration de Réseau Ferré de France (RFF), devenu SNCF Réseau, dans la SNCF ?

D.D. : Nous avons constaté quelques changements parmi nos interlocuteurs. Avant tout, nous souhaitons une vraie muraille entre SNCF Réseau et SNCF Mobilités (ndlr : transport de voyageurs et fret).

Tous nos espoirs résident dans la nomination du nouveau président de SNCF Réseau, Patrick Jeantet. Nous avons besoin d’un capitaine d’industrie. Certes, il y a le Voyageur mais il ne faut pas oublier le fret. Nous sommes l’un des seuls pays en Europe à ne pas nous préoccuper du fret.

On le voit bien dans la décision d’arrêter de faire circuler les trains en région parisienne ces derniers jours. Sur l'un des terminaux, il y a jusqu’à 150 UTI en attente, l’équivalent de 5 trains. Il faut espérer qu’il n’y ait pas de produits sensibles… Cela signifie que sur ce site de manutention, il n’est plus possible de faire une réservation avant le 7 juin. Trains supprimés, chiffre d’affaires en moins… Tout se dégrade de jour en jour, que fait-on ? Ces mouvements sociaux doivent s’arrêter au plus vite car la situation est insoutenable.

> L'intégralité de l'interview à lire dans le n°2837 de L'Officiel des Transporteurs, à paraître le 17 juin 2016.

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