Sur le réseau fluvial, « malgré le confinement, les transporteurs fluviaux, partenaires des chaines logistiques, se mobilisent chaque jour pour assurer la continuité de l’approvisionnement des produits de première nécessité, au premier rang desquels les produits alimentaires et énergétiques indispensables à la vie de la Nation mais aussi les produits sensibles qui ne peuvent pas prendre la route, ou encore l’évacuation des déchets et leur valorisation », indique Entreprises fluviales de France (E2F) dans un communiqué du 18 mars 2020.
E2F rappelle que plusieurs grandes filières industrielles ou commerciales qui maintiennent également, a minima, leur activité de production pendant la crise en dépendent largement du mode massifié qu’est le fluvial comme le ferroviaire. « L’économie du conteneur au départ de nos grands ports maritimes continue également de compter sur le fluvial », ajoute E2F.
Avec le fluvial, le risque sanitaire est proche de zéro
Dans le contexte actuel de crise sanitaire et de confinement, le transport fluvial peut jouer un rôle stratégique en permettant le déplacement d’une grande quantité de marchandises quelles que soient les distances, pour aller les livrer au cœur des plus grandes agglomérations.
Avec le fluvial, le risque sanitaire est proche de zéro : un convoi peut acheminer des milliers de tonnes de marchandises en mobilisant très peu de membres d’équipage au cœur du territoire, là où la population est confinée. Cette mobilisation restreinte de personnel facilite également la mise en place et le respect « des mesures barrières ».
Il faut souligner l’engagement des salariés des compagnies de navigation comme des artisans-bateliers, dont certains naviguent avec leurs enfants, compte tenu que les écoles, qui les accueillent en internat la semaine, sont fermées comme tous les autres établissements scolaires depuis le 16 mars.
Dans l’attente d’un signe fort de soutien, notamment pour le tourisme fluvial
D’un point de vue économique, E2F appelle les pouvoirs publics, comme l’ont fait les transporteurs routiers et logisticiens partenaires du fluvial, à mettre en place toutes les mesures possibles d’accompagnement pour faciliter la poursuite de leur activité.
Ces mesures nécessaires à la poursuite de l’activité des transporteurs fluviaux sont :
-La continuité de l’ouverture des voies navigables,
-L’accès aux ports maritimes et aux grandes agglomérations,
-Le maintien du transit international,
-La prolongation des autorisations de naviguer (« titres de navigation »),
- -La facilitation des accès aux bateaux par les équipages,
- -De bonnes conditions pour l’approvisionnement en carburant des bateaux .
-La mise en sécurité des unités contraintes de stationner pour une longue durée.
« La filière fluviale demande également un signe fort de la part des pouvoirs publics en faveur des entreprises qui sont contraintes de cesser leur activité, en termes d’accompagnement financier. C’est le cas des entreprises de tourisme fluvial qui ont dû fermer leurs portes ».