Le syndicat des conducteurs de trains britanniques Aslef a mis fin mercredi 18 septembre à un mouvement de grève qui a régulièrement paralysé les transports ferroviaires au Royaume-Uni depuis deux ans, après un vote interne favorable concernant de fortes hausses salariales obtenues le mois dernier. Les adhérents ont voté à plus de 96 % en faveur de "l'offre visant à mettre fin à notre conflit salarial national", a annoncé sur le réseau social X le syndicat, qui avait recommandé l'acceptation de l'accord et la fin du mouvement.
18 journées de grève échelonnées sur deux ans
Au total, les conducteurs de trains de 16 exploitants ferroviaires avaient enchaîné 18 journées de grève échelonnées sur deux ans depuis juin 2022, réclamant des hausses de salaire pour compenser l'inflation galopante au Royaume-Uni.
Une augmentation de slaire de plus de 14 % sur trois ans. Le compromis, qui prévoit d'augmenter les salaires de plus de 14 % sur trois ans, avait été annoncé mi-août par le syndicat et le ministère des Transports, signe de la détente sociale observée depuis l'arrivée au pouvoir des travaillistes en juillet. En avril 2023, Aslef avait rejeté une précédente offre de 8 % sur deux ans, qualifiée de "ridicule".
En cause, l'inflation. La flambée des prix au Royaume-Uni avait provoqué ces deux dernières années des grèves touchant de nombreux secteurs comme les transports, la santé ou l'éducation.
En décembre 2023, les cheminots du syndicat RMT, qui représente d'autres catégories d'employés du rail, avaient fini par signer un accord avec les compagnies ferroviaires, mettant fin en partie à un mouvement historique, mais Aslef avait décidé de continuer la grève.
Un gouvernement plus souple
Alors que le précédent gouvernement conservateur se montrait très ferme envers les grévistes, le nouvel exécutif travailliste a déjà conclu des accords sur les salaires dans le rail, mais aussi dans la santé.
La plus longue grève de l'histoire des chemins de fer. Après une série de débrayages au cours des dix-huit derniers mois, les internes des hôpitaux anglais ont ainsi accepté lundi une offre salariale de 22,3 %, mettant fin à leur mouvement. "Nous ne ferons pas la même erreur que les conservateurs, qui ont délibérément prolongé les conflits, aboutissant à la plus longue grève de l'histoire des chemins de fer — coûtant à notre économie et au contribuable plus d'un milliard de livres", a commenté mercredi la ministre des Transports Louise Haigh.