Aux termes d'un accord rejeté par les victimes, Vale a accepté de verser d'importants dommages "sociaux et environnementaux" deux ans après la catastrophe minière de Brumadinho.
Dans le sud-est du Brésil, les autorités de Minas Gerais ont annoncé le 4 février un accord de plus de 7 milliards de dollars conclu avec Vale, l'un des premiers groupes mondiaux de minerai de fer, autour de la catastrophe du 25 janvier 2019 qui avait fait 270 morts. Il s'agit du plus gros accord de compensation jamais signé en Amérique latine, ont-elles commenté, prévenant toutefois que "le montant correspond seulement à une estimation" et qu'il "pourrait être augmenté, en cas de nécessité".
Début 2019, la rupture du barrage de retenue de déchets miniers avait libéré des millions de tonnes de résidus de minerai qui avaient englouti 270 personnes et toute une région, provoquant un désastre majeur pour la faune et la flore. Onze corps n'ont jamais été retrouvés sur l'immense site dévasté près de la petite ville de Brumadinho, de 40.000 habitants, en dépit de recherches ayant duré des mois. Le gouvernement du Minas Gerais avait demandé beaucoup plus en dommages que les 37,7 milliards de réais obtenus : il souhaitait 55 milliards de réais (10,2 milliards de dollars) dont 28 milliards de réais pour préjudices moraux. Sur le montant total de l'accord, 5,8 milliards de réais ont déjà été versés par Vale en compensations.
Protestations des victimes
Les autorités du Minas Gerais ont précisé que cet accord "signifie la reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise", lui "impose de nouvelles obligations" et ne préjuge pas "des actions individuelles qui pourraient être intentées en vue d'indemnisations". Vale a annoncé que "cet accord scelle (son) engagement à verser des compensations intégrales pour Brumadinho et soutenir le développement du Minas Gerais". Le conglomérat devra notamment verser 9,1 milliards de réais en aides directes aux familles endeuillées, 6,5 milliards en "projets de réhabilitation environnementale" et 4,7 milliards en "projets de réhabilitation socio-économique". Parmi les projets environnementaux, Vale devra financer la dépollution de la rivière Paraopeba et la reforestation de la zone submergée par des tonnes de résidus avec des arbres et plantes natifs clonés en partenariat avec une université locale, a précisé le groupe.
Dès l'annonce de l'accord, des victimes de la tragédie ont protesté devant le Tribunal de justice à Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais, critiquant le montant, bien trop faible selon elles, des dommages. "Le montant qui a été négocié ici ne couvre pas les dommages causés à toutes les familles, les morts, et la destruction de l'environnement", a déclaré Joceli Andrioli, coordinateur du mouvement MAB "Mouvement des sinistrés des barrages".
Début 2019, la rupture du barrage de retenue de déchets miniers avait libéré des millions de tonnes de résidus de minerai qui avaient englouti 270 personnes et toute une région, provoquant un désastre majeur pour la faune et la flore. Onze corps n'ont jamais été retrouvés sur l'immense site dévasté près de la petite ville de Brumadinho, de 40.000 habitants, en dépit de recherches ayant duré des mois. Le gouvernement du Minas Gerais avait demandé beaucoup plus en dommages que les 37,7 milliards de réais obtenus : il souhaitait 55 milliards de réais (10,2 milliards de dollars) dont 28 milliards de réais pour préjudices moraux. Sur le montant total de l'accord, 5,8 milliards de réais ont déjà été versés par Vale en compensations.
Protestations des victimes
Les autorités du Minas Gerais ont précisé que cet accord "signifie la reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise", lui "impose de nouvelles obligations" et ne préjuge pas "des actions individuelles qui pourraient être intentées en vue d'indemnisations". Vale a annoncé que "cet accord scelle (son) engagement à verser des compensations intégrales pour Brumadinho et soutenir le développement du Minas Gerais". Le conglomérat devra notamment verser 9,1 milliards de réais en aides directes aux familles endeuillées, 6,5 milliards en "projets de réhabilitation environnementale" et 4,7 milliards en "projets de réhabilitation socio-économique". Parmi les projets environnementaux, Vale devra financer la dépollution de la rivière Paraopeba et la reforestation de la zone submergée par des tonnes de résidus avec des arbres et plantes natifs clonés en partenariat avec une université locale, a précisé le groupe.
Dès l'annonce de l'accord, des victimes de la tragédie ont protesté devant le Tribunal de justice à Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais, critiquant le montant, bien trop faible selon elles, des dommages. "Le montant qui a été négocié ici ne couvre pas les dommages causés à toutes les familles, les morts, et la destruction de l'environnement", a déclaré Joceli Andrioli, coordinateur du mouvement MAB "Mouvement des sinistrés des barrages".