Les préoccupations liées aux risques de récession mondiale pèsent directement sur les matières premières, l’or et le cuivre, comme le café.
Les cours des matières premières pâtissent des risques de récession. En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) prévoit une croissance de seulement 0,9 % l'an prochain, mais un scénario pessimiste table sur une récession de 1 %. La Banque d'Angleterre estimait fin septembre que le Royaume-Uni était déjà en récession, et le dernier indicateur avancé d'activité PMI Flash Composite indique que le pays s'y dirige à grands pas.
Dr Copper, indicateur de la santé économique mondiale
Lié aux risques de récession, le cours du cuivre a fléchi fin octobre sur le London Metal Exchange (LME), en érodant la demande. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.590 dollars le 28 octobre, contre 7.624 dollars à la clôture sept jours plus tôt. Fortement utilisé dans l'industrie, le cuivre est connu pour refléter l'état de santé de l'économie mondiale, d'où son surnom de "Docteur Cuivre" (Dr Copper).
Les prix du métal rouge pourraient toutefois remonter avec des tensions à venir du côté de l'offre du Chili, grand pays producteur, qui envisage un projet de loi pour taxer sa production. Selon les analystes de Commerzbank, "cette législation pourrait rendre moins compétitifs les producteurs de cuivre du pays" : "Les experts craignent que les investissements dans le secteur soient moins importants, ce qui entraînerait une baisse des capacités de production à l'avenir", et ainsi une montée des prix.
Dans le même temps, l'or relevait la tête, profitant de la faiblesse momentanée du dollar, mais le regain de la devise assombrit ses perspectives. Le billet vert s'est en effet relevé après la publication du produit intérieur brut (PIB) américain pour le troisième trimestre, qui a rebondi plus vivement que prévu, progressant de 2,6 % en rythme annualisé (mesure privilégiée par les États-Unis) et de 0,6 % par rapport au précédent trimestre.
Le pays renoue ainsi avec la croissance après deux trimestres de contraction, de quoi permettre à la Réserve fédérale américaine (Fed) de procéder à un nouveau relèvement agressif de son principal taux directeur de 0,75 point de pourcentage, ce qui soutiendrait le dollar.
Toutefois, selon Han Tan, analyste d'Exinity, "tant qu'il n'y aura pas de signes significatifs indiquant que le pic des taux directeurs américains est vraiment proche, il est peu probable que l'or connaisse une reprise durable". L'once d'or s'échangeait le 28 octobre à 1.647,24 dollars, contre 1.657,69 dollars sept jours plus tôt.
Quant au café, il a atteint son plus bas niveau depuis quatorze mois. Généralement considéré comme un produit agricole de luxe, sa consommation est particulièrement liée aux conjonctures économiques, les craintes de récession pesant sur la demande. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 174,30 cents, contre 190,90 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier 2023 valait 1.870 dollars, contre 1.996 dollars une semaine plus tôt. Ole Hansen, analyste de Saxobank, explique que "les investisseurs continuent d'abandonner des paris à la hausse sur le long terme, qui deviennent de plus en plus difficiles à réaliser en raison des craintes d'un ralentissement économique mondial qui nuirait à la demande". Mais les bonnes conditions météorologiques au Brésil ces derniers temps allègent les pressions sur l'offre, en améliorant "les perspectives pour la prochaine campagne agricole", selon Commerzbank.
Dr Copper, indicateur de la santé économique mondiale
Lié aux risques de récession, le cours du cuivre a fléchi fin octobre sur le London Metal Exchange (LME), en érodant la demande. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.590 dollars le 28 octobre, contre 7.624 dollars à la clôture sept jours plus tôt. Fortement utilisé dans l'industrie, le cuivre est connu pour refléter l'état de santé de l'économie mondiale, d'où son surnom de "Docteur Cuivre" (Dr Copper).
Les prix du métal rouge pourraient toutefois remonter avec des tensions à venir du côté de l'offre du Chili, grand pays producteur, qui envisage un projet de loi pour taxer sa production. Selon les analystes de Commerzbank, "cette législation pourrait rendre moins compétitifs les producteurs de cuivre du pays" : "Les experts craignent que les investissements dans le secteur soient moins importants, ce qui entraînerait une baisse des capacités de production à l'avenir", et ainsi une montée des prix.
Dans le même temps, l'or relevait la tête, profitant de la faiblesse momentanée du dollar, mais le regain de la devise assombrit ses perspectives. Le billet vert s'est en effet relevé après la publication du produit intérieur brut (PIB) américain pour le troisième trimestre, qui a rebondi plus vivement que prévu, progressant de 2,6 % en rythme annualisé (mesure privilégiée par les États-Unis) et de 0,6 % par rapport au précédent trimestre.
Le pays renoue ainsi avec la croissance après deux trimestres de contraction, de quoi permettre à la Réserve fédérale américaine (Fed) de procéder à un nouveau relèvement agressif de son principal taux directeur de 0,75 point de pourcentage, ce qui soutiendrait le dollar.
Toutefois, selon Han Tan, analyste d'Exinity, "tant qu'il n'y aura pas de signes significatifs indiquant que le pic des taux directeurs américains est vraiment proche, il est peu probable que l'or connaisse une reprise durable". L'once d'or s'échangeait le 28 octobre à 1.647,24 dollars, contre 1.657,69 dollars sept jours plus tôt.
Quant au café, il a atteint son plus bas niveau depuis quatorze mois. Généralement considéré comme un produit agricole de luxe, sa consommation est particulièrement liée aux conjonctures économiques, les craintes de récession pesant sur la demande. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 174,30 cents, contre 190,90 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier 2023 valait 1.870 dollars, contre 1.996 dollars une semaine plus tôt. Ole Hansen, analyste de Saxobank, explique que "les investisseurs continuent d'abandonner des paris à la hausse sur le long terme, qui deviennent de plus en plus difficiles à réaliser en raison des craintes d'un ralentissement économique mondial qui nuirait à la demande". Mais les bonnes conditions météorologiques au Brésil ces derniers temps allègent les pressions sur l'offre, en améliorant "les perspectives pour la prochaine campagne agricole", selon Commerzbank.