Dans un contexte géopolitique tendu, les prix des matières premières sont en pleine montagne russe. Focus sur l’aluminium, l’or et le cacao.
Les prix de l'aluminium ont reculé cette semaine, après les annonces de la Russie sur un retrait partiel de ses troupes en Ukraine pour concentrer son offensive sur la région du Donbass, à l'est du pays. Mais le métal s'échange toujours à des niveaux très hauts, ayant pris près de 25 % depuis le début de l'année.
"Cela s'explique par les doutes quant à la volonté sérieuse de la Russie de retirer ses troupes d'Ukraine", estime Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank. Plusieurs dirigeants occidentaux comme le président américain Joe Biden ou le Premier ministre britannique Boris Johnson ont d'ailleurs exprimé leur scepticisme.
"Jusqu'ici, il n'y a pas de preuve qu'il soit en train de retirer toutes ces troupes de Kiev", a déclaré Joe Biden. "Nous continuons d'envisager des ruptures d'approvisionnement en provenance de Russie et considérons que le prix de l'aluminium sera bien soutenu tant qu'aucun signe de résolution ne sera donné dans la guerre en Ukraine", assure Daniel Briesemann. "Les données fondamentales n'ont, en tout cas, pas changé. Les sanctions occidentales contre la Russie restent en place", rappelle-t-il.
L'aluminium fait partie avec le nickel des métaux qui dépendent de l'offre russe, la Russie en étant le deuxième producteur mondial. "Même si la production d'aluminium russe devait se poursuivre plus ou moins normalement, les producteurs et les négociants auraient sans doute des difficultés à exporter l'aluminium", affirme l’analyste.
L’or fond
Le prix de l'or a reculé sur la semaine, plombé par la perspective d'une politique monétaire plus stricte aux États-Unis, même si la crainte d'une aggravation du conflit en Ukraine soutient la valeur refuge.
"Un rapport sur l'emploi américain meilleur que prévu pourrait ouvrir la porte à une hausse des taux plus forte que prévu en mai par la Fed", la Réserve fédérale américaine, explique Han Tan, analyste chez Exinity Group. Le taux de chômage a continué à reculer aux États-Unis en mars, de 0,2 point, et tombe à 3,6 %, frôlant désormais son niveau d'avant la pandémie.
La Fed pourra donc se focaliser sur sa lutte contre l'inflation, très élevée, en remontant ses taux directeurs, une perspective qui fait monter les taux d'emprunts aux États-Unis. Pour le marché aurifère, cela signifie que l'or, valeur refuge mais qui ne verse aucun rendement, est moins attractif que les obligations d'État, aussi privilégiées en période d'instabilité géopolitique.
Le cacao tient bon
Les cours du cacao étaient en hausse cette semaine, l'avancée des négociations de paix et les annonces de retrait partiel des troupes russe d'Ukraine rassurant les marchés quant à la demande en chocolat, même si les signaux contradictoires s'accumulent. "Les craintes concernant la demande se sont apaisées car le reste de l'Europe n'est pas encore touché" par la guerre en Ukraine, explique Jack Scoville, analyste pour Price Group.
Moscou a cependant soufflé le chaud et le froid cette semaine sur l'Ukraine en douchant les espoirs de "percée" dans les négociations pour mettre fin à la guerre tout en annonçant dans la soirée un cessez-le-feu à Marioupol. "L'Europe est le premier consommateur de chocolat par habitant, et la demande pourrait chuter si la guerre en Ukraine se prolonge", assure l'analyste.
"Cela s'explique par les doutes quant à la volonté sérieuse de la Russie de retirer ses troupes d'Ukraine", estime Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank. Plusieurs dirigeants occidentaux comme le président américain Joe Biden ou le Premier ministre britannique Boris Johnson ont d'ailleurs exprimé leur scepticisme.
"Jusqu'ici, il n'y a pas de preuve qu'il soit en train de retirer toutes ces troupes de Kiev", a déclaré Joe Biden. "Nous continuons d'envisager des ruptures d'approvisionnement en provenance de Russie et considérons que le prix de l'aluminium sera bien soutenu tant qu'aucun signe de résolution ne sera donné dans la guerre en Ukraine", assure Daniel Briesemann. "Les données fondamentales n'ont, en tout cas, pas changé. Les sanctions occidentales contre la Russie restent en place", rappelle-t-il.
L'aluminium fait partie avec le nickel des métaux qui dépendent de l'offre russe, la Russie en étant le deuxième producteur mondial. "Même si la production d'aluminium russe devait se poursuivre plus ou moins normalement, les producteurs et les négociants auraient sans doute des difficultés à exporter l'aluminium", affirme l’analyste.
L’or fond
Le prix de l'or a reculé sur la semaine, plombé par la perspective d'une politique monétaire plus stricte aux États-Unis, même si la crainte d'une aggravation du conflit en Ukraine soutient la valeur refuge.
"Un rapport sur l'emploi américain meilleur que prévu pourrait ouvrir la porte à une hausse des taux plus forte que prévu en mai par la Fed", la Réserve fédérale américaine, explique Han Tan, analyste chez Exinity Group. Le taux de chômage a continué à reculer aux États-Unis en mars, de 0,2 point, et tombe à 3,6 %, frôlant désormais son niveau d'avant la pandémie.
La Fed pourra donc se focaliser sur sa lutte contre l'inflation, très élevée, en remontant ses taux directeurs, une perspective qui fait monter les taux d'emprunts aux États-Unis. Pour le marché aurifère, cela signifie que l'or, valeur refuge mais qui ne verse aucun rendement, est moins attractif que les obligations d'État, aussi privilégiées en période d'instabilité géopolitique.
Le cacao tient bon
Les cours du cacao étaient en hausse cette semaine, l'avancée des négociations de paix et les annonces de retrait partiel des troupes russe d'Ukraine rassurant les marchés quant à la demande en chocolat, même si les signaux contradictoires s'accumulent. "Les craintes concernant la demande se sont apaisées car le reste de l'Europe n'est pas encore touché" par la guerre en Ukraine, explique Jack Scoville, analyste pour Price Group.
Moscou a cependant soufflé le chaud et le froid cette semaine sur l'Ukraine en douchant les espoirs de "percée" dans les négociations pour mettre fin à la guerre tout en annonçant dans la soirée un cessez-le-feu à Marioupol. "L'Europe est le premier consommateur de chocolat par habitant, et la demande pourrait chuter si la guerre en Ukraine se prolonge", assure l'analyste.