L’aluminium s’est envolé la semaine dernière. L’or remonte timidement, toujours en concurrence avec les autres valeurs refuges, alors que le cacao souffre d’une demande en berne.
Le cours de l'aluminium s'est apprécié la semaine dernière, atteignant le 19 mars 2021, 2.275 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), un plus haut depuis le mois de juin 2018, principalement à la faveur d'une demande attendue en hausse. La tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.265,50 dollars le 19 mars, contre 2.171 dollars le vendredi précédent à la clôture.
"Plusieurs rapports ont contribué à faire grimper le prix" de l'aluminium, explique Daniel Briesemann, analyste au sein de Commerzbank, qui cite notamment celui de Rusal, premier producteur mondial, en marge de la publication de ses résultats annuels. Malgré la seconde vague de l'épidémie de Covid-19 à l'automne, le groupe a expliqué que le marché s'était repris et que la demande mondiale en aluminium était en "bonne voie vers une reprise complète en 2021, notamment grâce au secteur du transport".
"Parallèlement à ces perspectives optimistes concernant la demande, les acteurs du marché s'inquiètent toujours d'un resserrement de l'offre en Chine", a ajouté Daniel Briesemann, notamment en raison d'une attention accrue de Pékin sur les sujets environnementaux.
L’or se défend face aux obligations
L'or est remonté encore un peu la semaine dernière. Le 18 mars, le métal jaune s'est hissé à son plus haut depuis trois semaines à 1.755,50 dollars, au lendemain la réunion de la Banque centrale américaine. La Fed a assuré qu'elle maintiendrait une politique monétaire accommodante pour éviter d'étouffer dans l'œuf la reprise post-Covid-19. L'or s'échangeait pour 1.738,61 dollars l'once vendredi 19 mars 2021, contre 1.727,11 dollars le vendredi précédent en fin de séance.
"L'or commence à défendre son statut de valeur anti-inflation par excellence qu'il semblait avoir perdu ces derniers mois", commentent les analystes de Saxo Bank. "Cependant, les taux continuent de monter sur le marché obligataire, ce qui n'est pas de bon augure pour le métal jaune", a prévenu Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. En effet, comme l’or ne propose aucun rendement, une hausse des taux rend les bons du Trésor américain plus intéressants pour les investisseurs.
Cacao excédentaire
Les prix du cacao ont baissé, empêtrés dans un marché excédentaire qui attend toujours une reprise marquée de la demande. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.733 livres vendredi 19 mars, contre 1.769 livres le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison au même mois valait 2.491 dollars, contre 2.574 dollars sept jours plus tôt. "Les contrats à terme semblent tenir compte de l'offre importante en regard d'une demande plus faible à l'heure actuelle", a estimé Jack Scoville, analyste de Price Group.
Dans son dernier rapport mensuel portant sur le mois de février, l’Organisation internationale du cacao a observé que "l'excédent de l'offre mondiale et la faible demande de produits cacaoyers dans le contexte de la pandémie de Covid-19 ont maintenu les prix du cacao à des niveaux inférieurs à ceux observés pendant la campagne précédente". Début mars, le Groupement des négociants ivoiriens avait annoncé une mévente d'environ un tiers en 2021, accusant les multinationales de baisser "considérablement" les prix.
"Plusieurs rapports ont contribué à faire grimper le prix" de l'aluminium, explique Daniel Briesemann, analyste au sein de Commerzbank, qui cite notamment celui de Rusal, premier producteur mondial, en marge de la publication de ses résultats annuels. Malgré la seconde vague de l'épidémie de Covid-19 à l'automne, le groupe a expliqué que le marché s'était repris et que la demande mondiale en aluminium était en "bonne voie vers une reprise complète en 2021, notamment grâce au secteur du transport".
"Parallèlement à ces perspectives optimistes concernant la demande, les acteurs du marché s'inquiètent toujours d'un resserrement de l'offre en Chine", a ajouté Daniel Briesemann, notamment en raison d'une attention accrue de Pékin sur les sujets environnementaux.
L’or se défend face aux obligations
L'or est remonté encore un peu la semaine dernière. Le 18 mars, le métal jaune s'est hissé à son plus haut depuis trois semaines à 1.755,50 dollars, au lendemain la réunion de la Banque centrale américaine. La Fed a assuré qu'elle maintiendrait une politique monétaire accommodante pour éviter d'étouffer dans l'œuf la reprise post-Covid-19. L'or s'échangeait pour 1.738,61 dollars l'once vendredi 19 mars 2021, contre 1.727,11 dollars le vendredi précédent en fin de séance.
"L'or commence à défendre son statut de valeur anti-inflation par excellence qu'il semblait avoir perdu ces derniers mois", commentent les analystes de Saxo Bank. "Cependant, les taux continuent de monter sur le marché obligataire, ce qui n'est pas de bon augure pour le métal jaune", a prévenu Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. En effet, comme l’or ne propose aucun rendement, une hausse des taux rend les bons du Trésor américain plus intéressants pour les investisseurs.
Cacao excédentaire
Les prix du cacao ont baissé, empêtrés dans un marché excédentaire qui attend toujours une reprise marquée de la demande. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.733 livres vendredi 19 mars, contre 1.769 livres le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison au même mois valait 2.491 dollars, contre 2.574 dollars sept jours plus tôt. "Les contrats à terme semblent tenir compte de l'offre importante en regard d'une demande plus faible à l'heure actuelle", a estimé Jack Scoville, analyste de Price Group.
Dans son dernier rapport mensuel portant sur le mois de février, l’Organisation internationale du cacao a observé que "l'excédent de l'offre mondiale et la faible demande de produits cacaoyers dans le contexte de la pandémie de Covid-19 ont maintenu les prix du cacao à des niveaux inférieurs à ceux observés pendant la campagne précédente". Début mars, le Groupement des négociants ivoiriens avait annoncé une mévente d'environ un tiers en 2021, accusant les multinationales de baisser "considérablement" les prix.