Un marché du maïs "morose" aux États-Unis, un blé résistant à un "haut niveau" en Europe : la reconduction de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes a rassuré les opérateurs et conforté la demande, sans dissiper toutes les inquiétudes.
Reconduit mi-novembre pour les quatre mois d'hiver, l'accord sur le corridor maritime depuis trois ports d'Ukraine a soulagé les marchés et levé les craintes sur une possible crise alimentaire mondiale. Cette initiative, lancée fin juillet, a permis d'exporter quelque 11 millions de tonnes de produits agricoles bloqués dans les silos d'Ukraine.
"Cette prolongation était déjà intégrée par le marché", ce qui explique que les prix n'aient pas chuté, d’après Jon Scheve, de Superior Feed Ingredients. Sur le marché européen, le cours du blé est même monté après l'accord, soutenu par la demande.
La demande de blé européen ou russe a été soutenue par les achats des derniers jours, avec des appels d'offres jordanien, égyptien, pakistanais et même chinois. "Certains opérateurs attendaient le renouvellement de l'accord pour acheter à des prix plus bas", selon Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage.
Les prix européens du blé sont désormais sensiblement supérieurs aux cours américains (sans compter le transport), ce qui pourrait, selon lui, relancer la demande de blé américain, à la peine ces dernières semaines.
Une bonne nouvelle pour l'approvisionnement
Sur le marché européen, la détente est nette ces derniers jours pour le maïs : le renouvellement de l'accord est "une bonne nouvelle pour l'approvisionnement des pays importateurs, et notamment pour l'Europe dont la récolte de maïs a été très mauvaise cette année", indique Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, relevant qu'il reste "encore des stocks de maïs à sortir d'Ukraine".
Selon les données de la Commission européenne, les importations de maïs de l'UE continuent de progresser et ont déjà atteint 11,5 millions de tonnes cette année, soit plus du double de l'an dernier.
Aux États-Unis, le marché "demeure morose" face à une demande atone, relève Michael Zuzolo. Sur la campagne 2022/2023, les exportations de maïs américain sont en baisse de 30 % par rapport à l'an dernier, selon le ministère américain de l'Agriculture.
Si le marché reste hésitant, c'est que nombre d'incertitudes ne sont pas levées, soulignent les analystes.
"Cette prolongation était déjà intégrée par le marché", ce qui explique que les prix n'aient pas chuté, d’après Jon Scheve, de Superior Feed Ingredients. Sur le marché européen, le cours du blé est même monté après l'accord, soutenu par la demande.
La demande de blé européen ou russe a été soutenue par les achats des derniers jours, avec des appels d'offres jordanien, égyptien, pakistanais et même chinois. "Certains opérateurs attendaient le renouvellement de l'accord pour acheter à des prix plus bas", selon Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage.
Les prix européens du blé sont désormais sensiblement supérieurs aux cours américains (sans compter le transport), ce qui pourrait, selon lui, relancer la demande de blé américain, à la peine ces dernières semaines.
Une bonne nouvelle pour l'approvisionnement
Sur le marché européen, la détente est nette ces derniers jours pour le maïs : le renouvellement de l'accord est "une bonne nouvelle pour l'approvisionnement des pays importateurs, et notamment pour l'Europe dont la récolte de maïs a été très mauvaise cette année", indique Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, relevant qu'il reste "encore des stocks de maïs à sortir d'Ukraine".
Selon les données de la Commission européenne, les importations de maïs de l'UE continuent de progresser et ont déjà atteint 11,5 millions de tonnes cette année, soit plus du double de l'an dernier.
Aux États-Unis, le marché "demeure morose" face à une demande atone, relève Michael Zuzolo. Sur la campagne 2022/2023, les exportations de maïs américain sont en baisse de 30 % par rapport à l'an dernier, selon le ministère américain de l'Agriculture.
Si le marché reste hésitant, c'est que nombre d'incertitudes ne sont pas levées, soulignent les analystes.