En Nouvelle-Calédonie, la volonté de deux groupes miniers en difficulté d'augmenter leurs exportations de minerai de nickel se heurte à l'hostilité des indépendantistes kanaks, prêts à se mobiliser. "Je suis fermement opposé à ce bradage des ressources minérales de nickel du pays, sans aucune perspective de pérennisation de ces deux complexes métallurgiques", a asséné début juin Paul Néaoutyine, président de la province Nord et leader influent des indépendantistes. "Nous ne pouvons pas souscrire à cette gabegie industrielle, que les opérateurs justifient grâce au chantage permanent à l'emploi", a mis en garde Daniel Goa, président de l'UC.
À l'origine du courroux des indépendantistes, un projet de loi local de la majorité Avenir en Confiance (AEC, proche des Républicains), qui envisage une "dérogation" au Code minier de 2009 qui permettrait à l'industrie d'exporter du minerai brut à partir de gisements classés en "Réserve métallurgique". Ce classement signifie que la ressource est "exclusivement" réservée à l'alimentation d'usines implantées en Nouvelle-Calédonie. Concurrencées par des pays producteurs à bas coûts et confrontées à une chute des cours du nickel, ces dernières ne sont pas compétitives et se débattent pour survivre.
Référendum à venir
Deux des trois complexes métallurgiques de Nouvelle-Calédonie ont ainsi décidé de changer de "modèle industriel", misant sur les exportations de minerai brut vers l'Asie. C'est le cas de la Société Le Nickel (SLN), filiale du français Eramet, qui vient d'enregistrer un huitième exercice déficitaire d'affilée, avec une perte de 80 millions d'euros en 2019. Le premier employeur privé du Caillou avait obtenu en avril 2019 l'autorisation d'augmenter de 1,3 million à 4 millions de tonnes ses exportations de minerai. Aujourd'hui, la SLN veut pousser le curseur et demande à pouvoir exporter des minerais pauvres, inexploitables localement, à partir de son massif de Tiebaghi (nord), à hauteur de deux millions de tonnes annuelles. Un autre projet du Brésilien Vale concerne le gisement de Goro. Or, les deux massifs sont classés. Leur exploitation nécessitent de modifier le Code minier. Un dossier ultra-sensible alors qu'un nouveau référendum sur l'indépendance devrait avoir lieu en octobre prochain.
À l'origine du courroux des indépendantistes, un projet de loi local de la majorité Avenir en Confiance (AEC, proche des Républicains), qui envisage une "dérogation" au Code minier de 2009 qui permettrait à l'industrie d'exporter du minerai brut à partir de gisements classés en "Réserve métallurgique". Ce classement signifie que la ressource est "exclusivement" réservée à l'alimentation d'usines implantées en Nouvelle-Calédonie. Concurrencées par des pays producteurs à bas coûts et confrontées à une chute des cours du nickel, ces dernières ne sont pas compétitives et se débattent pour survivre.
Référendum à venir
Deux des trois complexes métallurgiques de Nouvelle-Calédonie ont ainsi décidé de changer de "modèle industriel", misant sur les exportations de minerai brut vers l'Asie. C'est le cas de la Société Le Nickel (SLN), filiale du français Eramet, qui vient d'enregistrer un huitième exercice déficitaire d'affilée, avec une perte de 80 millions d'euros en 2019. Le premier employeur privé du Caillou avait obtenu en avril 2019 l'autorisation d'augmenter de 1,3 million à 4 millions de tonnes ses exportations de minerai. Aujourd'hui, la SLN veut pousser le curseur et demande à pouvoir exporter des minerais pauvres, inexploitables localement, à partir de son massif de Tiebaghi (nord), à hauteur de deux millions de tonnes annuelles. Un autre projet du Brésilien Vale concerne le gisement de Goro. Or, les deux massifs sont classés. Leur exploitation nécessitent de modifier le Code minier. Un dossier ultra-sensible alors qu'un nouveau référendum sur l'indépendance devrait avoir lieu en octobre prochain.