La relance du dollar n’est pas sans conséquences sur les prix des matières premières. Zoom sur l’or, le cuivre et le café qui accusent le coût. Le prix de l'or s'est déprécié sur la semaine, plombé par un dollar qui reprend de la vigueur avec le soutien apporté par la Fed, banque centrale américaine (Réserve fédérale). "La résistance de l'or pendant la plus grande partie du mois de janvier s'est effondrée face à la position adoptée par le président de la Fed, Jerome Powell" le 26 janvier 2022, explique Han Tan, analyste pour Exinity.
L'or a perdu quasiment 3 % en trois séances. En évoquant une hausse des taux dès le mois de mars et en refusant d'écarter la possibilité de montées successives ensuite, le président de la Fed a relancé le dollar. La banque centrale américaine pourrait encore resserrer sa politique monétaire à plusieurs reprises en 2022 pour lutter contre l'inflation. "C'était clairement trop pour l'or, ce qui a entraîné une chute du prix", commente Daniel Briesmann, analyste pour Commerzbank.
La solidité du dollar américain est le "facteur clé qui pèse sur le prix de l'or", poursuit l'analyste. Comme le billet vert est la monnaie de référence des cours de l'or, sa hausse influe sur le pouvoir d'achat des investisseurs qui préfèrent alors utiliser d'autres devises.
Le cuivre en souffrance
Le prix du cuivre n'a pas résisté au rouleau compresseur du dollar cette semaine, sombrant à son plus bas niveau en plus de trois semaines. En signalant aux marchés un resserrement marqué de sa politique monétaire à venir, la Fed a éloigné les investisseurs des matières premières. Le cuivre, particulièrement lié à la croissance mondiale puisqu'il est utilisé dans les câbles électriques, de l'immobilier à l'électronique, a reculé avec la perspective d'investissements plus coûteux pour l'industrie.
Par ailleurs, la hausse des prix en 2020 et 2021 a galvanisé la production, "et l'offre venue de Chine a atteint un nouveau record historique l'année dernière", souligne Daniel Briesemann. Les analystes de UBS restent optimistes sur les perspectives des métaux de base, même s'ils revoient légèrement à la baisse leurs prévisions de prix, car "les limitations de l'offre en Chine se sont apaisées", selon eux. Par ailleurs, les volumes étaient limités par les festivités du Nouvel An lunaire en Chine, où le marché des métaux est particulièrement actif.
Le robusta recule, l’arabica résiste
Face à la vigueur du dollar, le prix du café robusta a reculé au fil de la semaine, tandis que l'arabica a mieux résisté en raison d'une météo défavorable à la récolte au Brésil. À Londres, le 28 janvier 2022, la tonne de robusta a atteint 2.165 dollars, le plus bas depuis fin novembre. Comme le café se vend en dollars sur le marché, une hausse de son cours pousse les exportateurs à vendre autant que possible puisqu'ils réalisent une plus-value dans leur monnaie locale. "Les producteurs vietnamiens (première source mondiale de robusta) sont passés à la vente", confirme Jack Scoville, analyste pour Price Group.
Mais pour l'arabica, "côté production, le tableau n'est pas glorieux" pour les deux premiers producteurs, d’après les analystes de Rabobank. "Au Brésil, de nombreuses fermes ont signalé un effet négatif des fortes pluies qui vont avoir un effet sur la récolte 2022-2023", et la Colombie fait état d'une récolte en cours peu abondante, détaillent-ils.
L'or a perdu quasiment 3 % en trois séances. En évoquant une hausse des taux dès le mois de mars et en refusant d'écarter la possibilité de montées successives ensuite, le président de la Fed a relancé le dollar. La banque centrale américaine pourrait encore resserrer sa politique monétaire à plusieurs reprises en 2022 pour lutter contre l'inflation. "C'était clairement trop pour l'or, ce qui a entraîné une chute du prix", commente Daniel Briesmann, analyste pour Commerzbank.
La solidité du dollar américain est le "facteur clé qui pèse sur le prix de l'or", poursuit l'analyste. Comme le billet vert est la monnaie de référence des cours de l'or, sa hausse influe sur le pouvoir d'achat des investisseurs qui préfèrent alors utiliser d'autres devises.
Le cuivre en souffrance
Le prix du cuivre n'a pas résisté au rouleau compresseur du dollar cette semaine, sombrant à son plus bas niveau en plus de trois semaines. En signalant aux marchés un resserrement marqué de sa politique monétaire à venir, la Fed a éloigné les investisseurs des matières premières. Le cuivre, particulièrement lié à la croissance mondiale puisqu'il est utilisé dans les câbles électriques, de l'immobilier à l'électronique, a reculé avec la perspective d'investissements plus coûteux pour l'industrie.
Par ailleurs, la hausse des prix en 2020 et 2021 a galvanisé la production, "et l'offre venue de Chine a atteint un nouveau record historique l'année dernière", souligne Daniel Briesemann. Les analystes de UBS restent optimistes sur les perspectives des métaux de base, même s'ils revoient légèrement à la baisse leurs prévisions de prix, car "les limitations de l'offre en Chine se sont apaisées", selon eux. Par ailleurs, les volumes étaient limités par les festivités du Nouvel An lunaire en Chine, où le marché des métaux est particulièrement actif.
Le robusta recule, l’arabica résiste
Face à la vigueur du dollar, le prix du café robusta a reculé au fil de la semaine, tandis que l'arabica a mieux résisté en raison d'une météo défavorable à la récolte au Brésil. À Londres, le 28 janvier 2022, la tonne de robusta a atteint 2.165 dollars, le plus bas depuis fin novembre. Comme le café se vend en dollars sur le marché, une hausse de son cours pousse les exportateurs à vendre autant que possible puisqu'ils réalisent une plus-value dans leur monnaie locale. "Les producteurs vietnamiens (première source mondiale de robusta) sont passés à la vente", confirme Jack Scoville, analyste pour Price Group.
Mais pour l'arabica, "côté production, le tableau n'est pas glorieux" pour les deux premiers producteurs, d’après les analystes de Rabobank. "Au Brésil, de nombreuses fermes ont signalé un effet négatif des fortes pluies qui vont avoir un effet sur la récolte 2022-2023", et la Colombie fait état d'une récolte en cours peu abondante, détaillent-ils.