L'ensemble des métaux précieux a connu une chute qui a surpris les observateurs du marché cette semaine. En cause notamment : le renforcement du dollar.
Sur la semaine, l'or a accusé une baisse d'environ 4,4 %, soit sa pire performance hebdomadaire depuis l'effondrement de tous les actifs observé en mars. Il a particulièrement souffert lundi, puis mercredi, en lâchant 2 % sur chacune des séances. De manière générale, depuis plusieurs semaines, "le métal jaune est soumis à la pression d'un dollar qui a rebondi et qui est sorti de sa tendance baissière au milieu de ce mois", a souligné Craig Erlam, analyste pour Oanda. L'or étant libellé en billet vert, une hausse de celui-ci rend le métal jaune plus onéreux pour les investisseurs utilisant d'autres devises, ce qui pèse sur la demande. Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.862,36 dollars vendredi vers 15h30 GMT (17h30 à Paris), contre 1.950,86 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Tesla aide le nickel
L'argent, de son côté, a perdu 7,7 % lundi et près de 15 % sur la semaine. Une chute des cours a également été observée sur le platine et le palladium, avec respectivement - 10 % et - 6 % environ par rapport à vendredi dernier. Pour Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, aucune raison évidente ne peut expliquer une telle chute qui s'apparente à une "brève anomalie". Même tendance pour le cours du nickel, qui a lui aussi reculé cette semaine, victime d'une situation de surplus malgré des perspectives encourageantes sur le marché des véhicules électriques. En effet, Tesla a annoncé ce 22 septembre une série d'améliorations techniques censées lui permettre de diviser par deux son coût de production : pour ce faire, le constructeur automobile a exposé plusieurs avancées à divers stades de la conception de la batterie. "Les batteries évoquées, sans cobalt, ont plutôt une forte teneur en nickel", a expliqué Eugen Weinberg, de Commerzbank : "Cela devrait donc bénéficier de la transition des moteurs à combustion vers les véhicules électriques. Cette bonne nouvelle est nécessaire car le marché du nickel est en excédent massif". Sur le London Metal Exchange, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 14.275,00 dollars vendredi à 15h30 GMT, contre 14.904,00 dollars le vendredi précédent à la clôture. Le regain de la pandémie de Covid-19, notamment en Europe, et la solidité du dollar ont aussi participé à la baisse des cours du nickel et des autres métaux comme le cuivre et l'aluminium cette semaine.
Le cacao entre Covid-19 et situation ivoirienne
Les cours du cacao, quant à eux, ont cédé du terrain cette semaine, dans un climat toujours incertain du côté de la demande et alors que la récolte débute en Afrique de l'Ouest. "La récolte vient de commencer dans le sud-est du Nigeria et s'étendra au reste de l'Afrique de l'Ouest dans les semaines à venir, a indiqué Jack Scoville, analyste de Price Group. La demande en cacao reste très préoccupante car le coronavirus ne disparaît pas et pourrait même repartir aux États-Unis". Les investisseurs actifs sur les marchés du cacao surveillent également de près la campagne présidentielle en Côte d'Ivoire, premier pays producteur avec 40 % du marché, ont souligné les analystes de Rabobank dans leur note hebdomadaire. L'élection aura lieu le 31 octobre. Le pays a par ailleurs lancé mardi la construction de deux nouvelles usines de transformation du cacao, à Abidjan et San Pedro, le grand port cacaoyer du sud-ouest du pays. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2021 valait 1.812 livres sterling vers 15h30 GMT, contre 1.814 livres sterling le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison en décembre valait dans le même temps 2.577 dollars, contre 2.614 dollars sept jours plus tôt.
Tesla aide le nickel
L'argent, de son côté, a perdu 7,7 % lundi et près de 15 % sur la semaine. Une chute des cours a également été observée sur le platine et le palladium, avec respectivement - 10 % et - 6 % environ par rapport à vendredi dernier. Pour Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, aucune raison évidente ne peut expliquer une telle chute qui s'apparente à une "brève anomalie". Même tendance pour le cours du nickel, qui a lui aussi reculé cette semaine, victime d'une situation de surplus malgré des perspectives encourageantes sur le marché des véhicules électriques. En effet, Tesla a annoncé ce 22 septembre une série d'améliorations techniques censées lui permettre de diviser par deux son coût de production : pour ce faire, le constructeur automobile a exposé plusieurs avancées à divers stades de la conception de la batterie. "Les batteries évoquées, sans cobalt, ont plutôt une forte teneur en nickel", a expliqué Eugen Weinberg, de Commerzbank : "Cela devrait donc bénéficier de la transition des moteurs à combustion vers les véhicules électriques. Cette bonne nouvelle est nécessaire car le marché du nickel est en excédent massif". Sur le London Metal Exchange, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 14.275,00 dollars vendredi à 15h30 GMT, contre 14.904,00 dollars le vendredi précédent à la clôture. Le regain de la pandémie de Covid-19, notamment en Europe, et la solidité du dollar ont aussi participé à la baisse des cours du nickel et des autres métaux comme le cuivre et l'aluminium cette semaine.
Le cacao entre Covid-19 et situation ivoirienne
Les cours du cacao, quant à eux, ont cédé du terrain cette semaine, dans un climat toujours incertain du côté de la demande et alors que la récolte débute en Afrique de l'Ouest. "La récolte vient de commencer dans le sud-est du Nigeria et s'étendra au reste de l'Afrique de l'Ouest dans les semaines à venir, a indiqué Jack Scoville, analyste de Price Group. La demande en cacao reste très préoccupante car le coronavirus ne disparaît pas et pourrait même repartir aux États-Unis". Les investisseurs actifs sur les marchés du cacao surveillent également de près la campagne présidentielle en Côte d'Ivoire, premier pays producteur avec 40 % du marché, ont souligné les analystes de Rabobank dans leur note hebdomadaire. L'élection aura lieu le 31 octobre. Le pays a par ailleurs lancé mardi la construction de deux nouvelles usines de transformation du cacao, à Abidjan et San Pedro, le grand port cacaoyer du sud-ouest du pays. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2021 valait 1.812 livres sterling vers 15h30 GMT, contre 1.814 livres sterling le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison en décembre valait dans le même temps 2.577 dollars, contre 2.614 dollars sept jours plus tôt.