Les métaux précieux et l’aluminium étaient orientés à la baisse la semaine dernière en raison d’un dollar fort et de la perspective d’une politique monétaire plus stricte aux États-Unis. À new York, le cacao n’a pas tiré parti d’une offre déficitaire.
Les cours des métaux précieux ont flanché la semaine dernière, minés par la vigueur du dollar et la perspective d'une poursuite du resserrement de la politique monétaire américaine. L'once d'or s'échangeait pour 1.717,72 dollars le 2 septembre, contre 1.738,14 dollars sept jours plus tôt en fin de séance. L'once de platine coûtait 845,79 dollars à la même date, contre 866,97 dollars une semaine plus tôt.
L'once d'or a reculé le 1er septembre à son plus bas depuis un mois à 1.688,93 dollars. Le métal jaune souffre de l'appréciation du dollar, car le billet vert est la devise de référence du marché aurifère et sa hausse rend le métal jaune plus coûteux pour les investisseurs utilisant d'autres monnaies.
Compte tenu du message du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, en fin de semaine précédente, "sa détermination à faire baisser l'inflation via une politique monétaire plus ferme" vont peser sur l'or, préviennent les analystes de UBS.
Dans le sillage de l'or, les autres métaux précieux souffrent : l'argent et le platine ont sombré le 1er septembre à un plus bas depuis l'été 2020 à respectivement 17,56 dollars et 821,28 dollars l'once.
Dans le cas du platine, "fondamentalement, il y a des signaux que la demande réelle est présente, mais ça ne se voit pas dans le prix", a indiqué Nicky Shiels, du courtier de métaux précieux MKS PAMP.
La baisse de 25 % du platine en six mois s'explique par sa corrélation à l'or, mais comme le marché du platine est bien plus petit et moins liquide que celui de l'or, les mouvements y sont amplifiés. Par ailleurs, le principal producteur de platine au monde est l'Afrique du Sud, dont la devise a plongé face au dollar, rendant ses exportations moins coûteuses.
En revanche, la demande augmente, notamment pour l'industrie automobile, qui utilise le platine pour ses catalyseurs. "La pénurie de puces, qui a entravé la production de véhicules, s'apaise", a souligné Nicky Shiels. Selon elle, le platine pourrait donc rebondir... À condition de ne pas rester entraîné dans le sillage de l'or.
L’aluminium plonge
Les métaux industriels qui s'échangent à la Bourse des métaux de Londres (LME) ont aussi été plombés sur la semaine par un dollar en pleine forme et par la perspective d'une politique monétaire plus stricte.
"En plus, les inquiétudes sur la croissance ont été alimentées par la lutte contre le Covid-19 qui continue en Chine avec de longs confinements" qui pèsent sur l'activité du premier importateur mondial de métaux, relève Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank. L'aluminium a vu son cours plonger à 2.288 dollars le 1er septembre, un plus bas depuis mars 2021.
Pourtant, à plus long terme, ce métal pourrait profiter des limitations de la production que pourrait causer la crise énergétique à travers le monde, les fonderies d'aluminium étant particulièrement gourmandes en électricité. La tonne d'aluminium s'échangeait pour 2.318,50 dollars le 2 septembre sur le LME, contre 2.493,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
"Les dernières informations venues de la région chinoise du Yunnan montrent que l'offre pourrait être réduite, avec des réserves d'eau à 50 % de leur niveau habituel", alors que de nombreuses usines d'aluminium de la région utilisent l'électricité venue de barrages hydrauliques, notent les analystes de Commerzbank.
Offre déficitaire en cacao
Le déficit de l'offre de cacao s'est creusé, poussant les prix à la hausse sur la semaine à Londres jusqu'à un niveau plus vu depuis onze mois, alors qu’à New York, les prix baissaient légèrement. En légère baisse sur la semaine à New York, "le prix du cacao n'a pas profité de l'augmentation du déficit de l'offre", pointe Commerzbank, glissant sous la barre des 2.400 dollars la tonne.
À Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1.871 livres sterling le 2 septembre, contre 1.847 livres sterling le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison en décembre valait dans le même temps 2.396 dollars, contre 2.410 dollars vendredi dernier. Le 31 août à Londres, le cacao a culminé à un plus haut depuis près d'un an, à 1.884 livres sterling.
Le déficit de l'offre sur le marché mondial du cacao pour la saison 2021-2022 devrait s'élever à 230.000 tonnes, un chiffre beaucoup plus important que les 174.000 tonnes de déficit précédemment prévues, selon les dernières estimations de l'Organisation internationale du cacao (ICCO) publiées le 1er septembre.
"Un ajustement à la baisse de l'offre couplé à une demande accrue en est le principal facteur", affirment les analystes de Commerzbank. La production mondiale de cacao devrait quant à elle atteindre 4,89 millions de tonnes, "soit 33.000 tonnes de moins que prévu", ajoutent-ils.
Ces chiffres découlent d'une récolte considérablement plus faible au Ghana, deuxième plus grand producteur. "De légères révisions à la hausse de la production de cacao dans un certain nombre d'autres pays n'ont pas permis de compenser cette situation", poursuivent les analystes.
L'once d'or a reculé le 1er septembre à son plus bas depuis un mois à 1.688,93 dollars. Le métal jaune souffre de l'appréciation du dollar, car le billet vert est la devise de référence du marché aurifère et sa hausse rend le métal jaune plus coûteux pour les investisseurs utilisant d'autres monnaies.
Compte tenu du message du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, en fin de semaine précédente, "sa détermination à faire baisser l'inflation via une politique monétaire plus ferme" vont peser sur l'or, préviennent les analystes de UBS.
Dans le sillage de l'or, les autres métaux précieux souffrent : l'argent et le platine ont sombré le 1er septembre à un plus bas depuis l'été 2020 à respectivement 17,56 dollars et 821,28 dollars l'once.
Dans le cas du platine, "fondamentalement, il y a des signaux que la demande réelle est présente, mais ça ne se voit pas dans le prix", a indiqué Nicky Shiels, du courtier de métaux précieux MKS PAMP.
La baisse de 25 % du platine en six mois s'explique par sa corrélation à l'or, mais comme le marché du platine est bien plus petit et moins liquide que celui de l'or, les mouvements y sont amplifiés. Par ailleurs, le principal producteur de platine au monde est l'Afrique du Sud, dont la devise a plongé face au dollar, rendant ses exportations moins coûteuses.
En revanche, la demande augmente, notamment pour l'industrie automobile, qui utilise le platine pour ses catalyseurs. "La pénurie de puces, qui a entravé la production de véhicules, s'apaise", a souligné Nicky Shiels. Selon elle, le platine pourrait donc rebondir... À condition de ne pas rester entraîné dans le sillage de l'or.
L’aluminium plonge
Les métaux industriels qui s'échangent à la Bourse des métaux de Londres (LME) ont aussi été plombés sur la semaine par un dollar en pleine forme et par la perspective d'une politique monétaire plus stricte.
"En plus, les inquiétudes sur la croissance ont été alimentées par la lutte contre le Covid-19 qui continue en Chine avec de longs confinements" qui pèsent sur l'activité du premier importateur mondial de métaux, relève Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank. L'aluminium a vu son cours plonger à 2.288 dollars le 1er septembre, un plus bas depuis mars 2021.
Pourtant, à plus long terme, ce métal pourrait profiter des limitations de la production que pourrait causer la crise énergétique à travers le monde, les fonderies d'aluminium étant particulièrement gourmandes en électricité. La tonne d'aluminium s'échangeait pour 2.318,50 dollars le 2 septembre sur le LME, contre 2.493,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
"Les dernières informations venues de la région chinoise du Yunnan montrent que l'offre pourrait être réduite, avec des réserves d'eau à 50 % de leur niveau habituel", alors que de nombreuses usines d'aluminium de la région utilisent l'électricité venue de barrages hydrauliques, notent les analystes de Commerzbank.
Offre déficitaire en cacao
Le déficit de l'offre de cacao s'est creusé, poussant les prix à la hausse sur la semaine à Londres jusqu'à un niveau plus vu depuis onze mois, alors qu’à New York, les prix baissaient légèrement. En légère baisse sur la semaine à New York, "le prix du cacao n'a pas profité de l'augmentation du déficit de l'offre", pointe Commerzbank, glissant sous la barre des 2.400 dollars la tonne.
À Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1.871 livres sterling le 2 septembre, contre 1.847 livres sterling le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison en décembre valait dans le même temps 2.396 dollars, contre 2.410 dollars vendredi dernier. Le 31 août à Londres, le cacao a culminé à un plus haut depuis près d'un an, à 1.884 livres sterling.
Le déficit de l'offre sur le marché mondial du cacao pour la saison 2021-2022 devrait s'élever à 230.000 tonnes, un chiffre beaucoup plus important que les 174.000 tonnes de déficit précédemment prévues, selon les dernières estimations de l'Organisation internationale du cacao (ICCO) publiées le 1er septembre.
"Un ajustement à la baisse de l'offre couplé à une demande accrue en est le principal facteur", affirment les analystes de Commerzbank. La production mondiale de cacao devrait quant à elle atteindre 4,89 millions de tonnes, "soit 33.000 tonnes de moins que prévu", ajoutent-ils.
Ces chiffres découlent d'une récolte considérablement plus faible au Ghana, deuxième plus grand producteur. "De légères révisions à la hausse de la production de cacao dans un certain nombre d'autres pays n'ont pas permis de compenser cette situation", poursuivent les analystes.